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EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
EXPÉRIENCES SUR LA SÉDIMENTATION.
une vitesse sensiblement uniforme d'autant plus grande que la différence de densité est plus considérable entre le solide et le liquide, diminuant lorsque la température se rappoche de celle pour laquelle le coefficient de la dilatation de l'eau distillée est égal à celui des particules ; au moins jusqu'à une douzaine d'atmosphères, la pression paraît être sans influence. On sait que les corps solides en dissolution sont attirés et se fixent en partie à la surface des particules immergées, de sorte que, même à doses très faibles, ils activent la vitesse de chute. Dans les mêmes circonstances, l'air en dissolution se fixe également sur les particules ; sa présence, démontrée directement, à l'état de gaine adhérente à la surface des particules et constituant ainsi l'ensemble complexe d'une sorte de molécule mécanique, explique diverses particularités de la chute des sédiments. Elle rend compte de l'aération et par suite de l'habitabilité des eaux abyssales de l'Océan. La précipitation des argiles s'opère dans de l'eau douce additionnée de 10 p. 100 d'eau de mer, et par con-
résulte que la perte de poids subie par ces matériaux
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séquent de densité égale à 1,002, absolument comme dans l'eau de mer pure. Cette observation permet de déterminer par une mesure aréométrique la véritable limite entre l'Océan et les continents à l'embouchure des fleuves.
Le temps nécessaire pour que les matériaux solides et en particulier les globigérines traversent les eaux océaniques et parviennent sur le sol sous-marin pour s'y
accumuler et y constituer les dépôts est relativement court. Comme d'ailleurs le pouvoir dissolvant de l'eau de mer est faible (*), au moins à la pression ordinaire, il en (*) J. Thoulet, Solubilité de divers minéraux dans les eaux de
la mer, Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CVIII, p. 753, 1889, et t. CX, p. 652, 1890.
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pendant leur descente est peu importante. Le phénomène des nappes ou strates multiples superposées formées par des poussières très fines tombant à travers un liquide peut être attribué à de simples causes mécaniques ; il ne s'observe qu'au sein de liquides contenus dans des récipients de faibles dimensions.