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INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE
EN ANGLETERRE, ITALIE ET BELGIQUE.
voyance anglaise en recevant sans limite les dépôts des associations mutuelles. Elles sont régies par la loi de 1863 qui confie l'administration de chaque caisse d'épargne à des Trustees
(mandataires locaux), limite les sommes que tout particulier peut y verser et garantit un intérêt fixe de l'État.
Autour des caisses d'épargne proprement dites appelées Trustee Savings - Banks et dont le nombre n'augmente plus (*), existent les caisses d'épargne à un penny (Penny Savings-Banks) et la caisse d'épargne postale, qui s'étendent dans les moindres villages et facilitent encore l'épargne des plus humbles. Le gouvernement accorde aux déposants de la caisse d'épargne postale des avantages à peu près semblables ceux que donnent notre caisse de retraite pour la vieii.
lesse et notre caisse d'assurance en cas de décès. Ils peuvent traiter avec les commissaires de la Dette, afin d'assurer une rente viagère immédiate ou différée sur une seule tête, des rentes viagères immédiates sur plusieurs têtes, avec bénéfice de survie. Ces annuités ne doivent pas être inférieures à 1 L, ni supérieures à 100 L. Les
déposants qui n'ont pas plus de soixante-cinq ans et moins de quatorze, peuvent également contracter avec les commissaires de la Dette une assurance en cas de décès n'excédant pas 100 L. Il leur est même loisible de stipuler qu'au lieu du capital, il sera payé des annuités aux personnes par eux désignées.
Il est à remarquer que la plupart des
économistes
anglais partageant la théorie de Michel Chevalier
- « L'as.
surance est l'épargne à sa plus haute puissance)), ne préconisent l'emploi des caisses d'épargne qu'au point () De 1875 à 188L, on a constaté la création d'une Trustee Savings-Banks.
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de vue des services qu'elles peuvent rendre à la mutualité.
Pour eux, bien qu'elle soit la condition première de tout progrès chez l'ouvrier, l'épargne développe l'égoïsme,
isole l'homme, si elle n'aboutit pas à l'assurance, à l'association plus nécessaire aux faibles et aux pauvres qu'aux riches et aux puissants.
Ces idées ont profondément pénétré dans la classe laborieuse du Royaume-Uni et l'on peut dire que les économies de l'ouvrier anglais au lieu d'aller toutes aux caisses d'épargne sont destinées, pour la plus grande partie, à la mutualité. II. INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE DES OUVRIERS DE CHEMINS DE FER.
Plus que tous autres les ouvriers de chemins de fer jouissent d'un grand nombre d'institutions de prévoyance. Ils ont des sociétés fédératives bien connues, comme celle des « mécaniciens réunis » , qui étendent leurs branches sur toute l'Angleterre et sur le monde entier. L' « Amalgamated Society of engineers » comptait à la fin de 1887, 51.689 membres appartenant à 432 branches. Sur ces 432 branches ou loges, 308 avaient leur siège en Àngleterre, 42 en Écosse, 14 en Irlande, 11 en Australie, 3 dans la Nouvelle-Zélande, 2 à Queensland, 1 dans les Indes-Orientales, 1 à Malte, 7 au Canada, 42 dans les États-Unis, 1 en France. A côté d'immenses unions de cette espèce, les employés de chemins de fer ont créé, d'ordinaire avec le
concours des compagnies, des sociétés qui ne dépassent pas les limites du réseau et qui parfois sont bornées à un district ou à une catégorie d'agents. Ces institutions Peuvent, en général, se diviser en quatre groupes 10 Sociétés de secours contre les maladies ;