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POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS
144 DANGERS DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE
suivant sa base supérieure, d'une collerette en fonte sur laquelle venait s'appliquer le bord plat du couvercle, renforcé lui-même par une rondelle en fer rivée au-dessous
de lui sur son pourtour. Le joint, constitué par des cordes de coton entourées de déchets de coton et placées
dans deux rainures circulaires peu profondes creusées dans la collerette, était serré par quatorze pinces en fer en forme d'étriers, adaptées à charnière à 0'11,27 l'une de l'autre, au moyen de boulons horizontaux, à des saillies situées au-dessous du rebord de la collerette. La pression était obtenue, dans chaque pince, à l'aide d'une vis qui
leurs fragments ont été
dénaturés avant l'arrivée de M. l'Ingénieur des mines Cousin, et on n'a pu lui en pré-
traversait verticalement la branche horizontale supérieure
senter qu'un, provenant du serre-joint provisoire ; son aspect révélait l'existence d'une cassure ancienne sur les deux tiers de sa surface de séparation, à partir de l'angle intérieur du coude supérieur. Les ouvriers interrogés
de l'étrier, et que l'on manoeuvrait au moyen d'une tige en fer passée dans sa tête. La flèche du couvercle était de 0rn,15 et l'épaisseur de la tôle de fer qui le constituait de 10 millimètres.
ont déclaré que toutes les autres cassures s'étaient faites également dans les coudes, mais paraissaient fraîches. Le métal présentait d'ailleurs l'apparence d'un fer de bonne qualité ; les branches verticales des étriers avaient une section transversale de 55 millimètres sur "25 millimètres.
Ce récipient, qui datait de 1877, servait au vaporisage
du coton; il recevait de la vapeur provenant de deux chaudières timbrées à 6 kilogrammes. Il avait été luimême timbré à 4 kilogrammes en avril 1887, sur la demande du service des mines, et était muni d'un mano-
mètre, d'un robinet d'échappement de vapeur et d'un robinet purgeur. Dans chaque opération, le coton à traiter était placé à l'intérieur d'un vase en cuivre ouvert par le haut et dont le fond plat était percé de trous; co vase était lui-même disposé sur un support annulaire audessus d'un serpentin plat par lequel arrivait la vapeur; puis, on faisait le joint du couvercle et on laissait agir
la vapeur pendant environ trois quarts d'heure, binet purgeur étant légèrement ouvert. On ne
le rofaisait
qu'une opération par jour. Le 1" juin 1889, deux des pinces à charnière destinées à maintenir le couvercle manquaient et avaient été provisoirement remplacées par des pièces semblables, mais dans lesquelles la branche horizontale inférieure de ré.
AMOVIBLES. 145
trier était appliquée directement sous le rebord de la collerette. La vapeur agissait dans le récipient depuis cinq minutes environ quand le couvercle fut projeté en l'air, par bonheur sans atteindre personne ; il s'est peu déformé dans sa chute et a conservé sensiblement sa flèche d'emboutissage; la cuve du récipient n'a pas bougé et n'a subi aucune avarie. Il a été reconnu, après coup, que six pinces contiguës, dont cinq à charnière et une provisoire, s'étaient rompues diagonalement dans les coudes. Malheureusement,
Il résulte aussi de l'enquête que, depuis la mise en
marche de l'appareil, on avait dû remplacer un serrejoint de temps à autre, une fois par an en moyenne, en raison de criques formées dans les coudes. Quant à la pression intérieure, les témoignages recueillis attestent qu'au moment de l'explosion, elle ne dépassait pas 2 kilogrammes dans le récipient et 4k°,500 dans les chaudières. Dans ces conditions, l'accident doit être
attribué à la
forme défectueuse des serre-joints, qui tendaient à s'ouvrir par le fait même du serrage et à se fissurer dans les coudes. Cet effet, qui était d'autant plus
à craindre que
le
serrage était plus énergique, s'étant produit sur plusieurs d'entre eux placés consécutivement, le couvercle Tome XIX, 1391.