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146 DANGERS DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE
du récipient a sauté. Mais il est à remarquer que huit des étriers sont restés intacts et ont laissé échapper le bord du couvercle en se déplaçant. Le système d'attache de ce couvercle par simple pression, au moyen de pièces articulées, est donc encore à incriminer dans l'espèce, et il est permis de croire que l'accident eût été évité si l'on avait employé , au lieu de pièces de cette nature, des
boulons ordinaires traversant normalement la collerette et le couvercle par des trous percés pour cet objet. Cette modification a été ultérieurement apportée à l'appareil par MM. Lévy et Kiener. Teinturerie de Accident du 21 décembre 1889. L'appareil, construit en M. Mulaton, à Ilem (Nord).
1886 et timbré la même année à 1 kilogramme, consistait en une cuve cylindrique en tôle, à fond embouti, disposée verticalement et portée par quatre colonnes (fig. 1 et 2, Pl. IV). Il était fermé, à sa partie supérieure, par un couvercle de même diamètre que lui, 2'1,20, constitué par une
tôle de fer de 15 millimètres d'épaisseur, plane sur son pourtour, et emboutie dans sa partie centrale sous une flèche de 0m,17. Ce couvercle était renforcé sur le bord, à l'extérieur, par une rondelle en fer de On',12 de largeur et 20 millimètres d'épaisseur, et venait s'appliquer sur une cornière qui terminait le corps de la cuve, avec in-
terposition d'une tresse de coton. Le joint devait être maintenu par 42 boulons, dont 21 de 37 millimètres de diamètre, adaptés à charnière à la paroi extérieure du récipient, et 21 de 24 millimètres de diamètre, du type ordinaire. Sur le pourtour de la cornière et sur celui du couvercle, des encoches étaient pratiquées pour la mise en place des boulons à charnière que l'on serrait au moyen d'écrous à oreilles, et des trous étaient percés pour donner passage aux boulons ordinaires, qui alternaient avec les précédents.
POUR MAINTENIR LES
OBTURATEURS AMOVIBLES. 147
Cette cuve servait à débouillir le coton à l'aide de la vapeur. La matière était chargée dans ce but sur un fauxfond perforé posé sur une petite cornière circulaire intérieure, et soutenu par de petits pieds. On la recouvrait avec des planches et quelques barreaux de fonte l'empêcher de surnager puis , l'appareil étant pour rempli d'eau jusqu'au-dessus de la charge, on mettait en place le couvercle et on faisait entrer la vapeur, qui pénétrait par le fond de la cuve. Chaque opération portait sur 1.000 kilogrammes de coton et durait de cinq à six heures.
Au bout de deux heures environ, on atteignait la pression normale de kg,750, que l'on maintenait en rédui-. sant l'arrivée de la vapeur. Ce récipient était muni d'un manomètre et de deux soupapes de sûreté, à poids directs, disposées sur le cOuverde.
Le 21 décembre 1889, on n'avait mis dans la cuve, par exception, que 500 kilogrammes de coton. Trois quarts d'heure environ après l'admission de la vapeur, le couvercle fut projeté, traversa la toiture de
l'atelier et y
retomba ensuite en défonçant de nouveau cette toiture. La
cuve resta en place, en s'inclinant légèrement et en enfonçant dans le sol deux des colonnes qui lui servaient de support. Le coton et le faux-fond qui le supportaient furent également projetés. Dans sa chute, le couvercle rompit un gros tuyau de vapeur. Fort heureusement, le chauffeur eut la présence d'esprit de fermer les prises de
vapeur des générateurs, pas munis de clapets de retenue automatiques. De cette façon, il n'y eut que trois ouvriers de l'atelier légèrement atteints, probablement par des débris de la qui n'étaient
toiture.
Le
couvercle s'était ovalisé dans sa chute, mais ne aucune trace de cassure, ni de détérioration En outre, son bord circulaire, qui était plat à
Présentait Par usure.