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159 DANGERS DE L'EMPLOI DES BOULONS A CIIARNIÉRE
lindre horizontal en tôle, de l'",50 de diamètre (fig. 6, Pl. IV), assemblé à l'arrière avec un fond plat au moyen d'une cornière, et se prolongeant en avant par un court anneau en fonte, auquel il était relié de la même manière. Cet anneau se terminait par un rebord circulaire plat de
Im,72 de diamètre extérieur, contre lequel venait s'appliquer un couvercle de même diamètre, constitué par une
tôle de fer de 15 millimètres d'épaisseur, plane sur pourtour et emboutie dans sa partie centrale sous
son
une
flèche de 0m,05. Le joint était constitué par un boudin en caoutchouc placé dans une gorge circulaire de la bride fixe (fig. 7, Pl. IV); il était maintenu au moyen de seize boulons à charnière de 22 millimètres de diamètre (18 mil-
limètres seulement dans le taraudage), avec écrous à oreilles adaptés à la paroi extérieure de l'anneau et rabattus dans des encoches ménagées sur le pourtour du couvercle et sur celui du rebord du récipient. Cet appareil, construit en 1880, a été éprouvé la même
année pour le timbre de 4 kilogrammes. Il était muni d'un manomètre, ainsi que d'une soupape de sûreté placée
sur le tuyau d'arrivée de la vapeur et chargée pour la pression de 4 kilogrammes. Il recevait cette vapeur d'une chaudière timbrée à 6 kilogrammes. A l'origine, il ne possédait pas l'anneau de fonte antérieur, et son couvercle était assemblé à la cornière qui le terminait au moyen de soixante-quatre boulons de 1511111limètres de diamètre, passant au travers de trous pratiqués dans les rebords des pièces à réunir. Mais M"' Crausaz ayant trouvé qu'avec ce système, la mise en place du couvercle ne se faisait pas assez vite, avait fait récern- ment modifier le récipient. La disposition adoptée consista à prolonger le corps cylindrique en tôle par l'anneau de fonte, lequel fut disposé de manière à se prêter à l'assemblage de l'obturateur au moyen de seize boulons à charnière. Le service des mines ne fut pas averti de ce
POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS
AMOVIBLES. 153
changement, et l'appareil fut remis en fonctionnement sans avoir subi une nouvelle épreuve. Le 30 janvier 1890, il fut soumis, ainsi modifié, à un essai à chaud qui dura une demi-heure, et pendant lequel la pression fut portée à 3 kilogrammes. Le 11 février, on voulut faire une première opération, mais, à la pression de 3,500, une fuite se manifesta au joint du côté gauche. L'un des constructeurs qui avaient opéré la modification indiquée ci-dessus, appelé aussitôt, constata dans cette région un bombement du couvercle, et déclara qu'il lui paraissait d'épaisseur trop faible pour ses nouvelles conditions de fonctionnement. On lui en commanda alors un autre de 20 millimètres d'épaisseur, et il consentit à redresser l'ancien, pour que l'on pût encore s'en servir en attendant. Le couvercle redressé fut livré le 15 février et mis immédiatement en place pour une opération. On introduisit ensuite la vapeur dans le récipient
- dix minutes après,
le couvercle était projeté violemment dans l'atelier. Lancé dans une direction oblique, il frappa mortellement dans son trajet un ouvrier qui passait devant le récipient. Trois autres ouvriers, le contre-maitre de l'usine et le fils de la propriétaire furent en même temps atteints par des débris. Les trois ouvriers
les écrous
qui ont fait le joint disent avoir serré
à fond en se servant d'un levier. Le manomètre, d'après les témoins, marquait 2kg,250. Le couvercle a été retrouvé fortement
bombé suivant vertical ; sa flèche avait été portée de 50 à 138 millimètres. Sa section par un plan diamétral perpenetdilapilraèisrer,ecct'iels c'est-à-dire horizontal, était, au contraire, rectiligne Trois boulons en haut et trois en bas avaient été sMi.plement rejetés au dehors et avaient résisté, quelques-uns en subissant une violente torsion. Les dix autres avaient été brisés au ras de la base de l'écrou. son diamètre