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NOTE SUR LE COUP DE GRISOU
SURVENU A LA MINE DE CAMPAGNAC.
faut renoncer à l'espoir d'arriver à l'avancement par le retour d'air et déblayer la croisière du mur. On commence le travail de consolidation de la cloche, au moyen de piquetages solides. En même temps, M. Bravard, pensant que les deux ouvriers de la traverse n° 2 ont pu être tués pendant leur repas, fait fouiller la recoupe n° 2: les deux cadavres de
est au droit du chantier Fallières ; ce chantier n'a que 3 mètres de profondeur. Nous y pénétrons avec une toile. Le cadavre est là, couché sur le côté, la tête près du
Carattier et de Lacombe s'y trouvent, à 3rn,50 dé la galerie de roulage, légèrement recouverts de charbon tombé. Un panier et quelques restes de provision indiquent bien que
contre l'angle de droite, une entaille est commencée à gauche du front de taille ; tout semble indiquer que la mort a surpris l'ouvrier en plein travail. Nous continuons d'avancer, la galerie est partiellement éboulée, il faut la boiser. A deux heures de l'aprèsmidi, nous sommes au croisement de la faille ; l'éboulement, uniquement composé de schistes laisse 2 mètres de libres dans la galerie de la faille. Ce cul-de-sac nous sert à loger les bois du déblaiement. Il faut renoncer à continuer la gaine dans les 22 mètres restant à parcourir : les dégâts sont considérables et ne permettent pas d'asseoir une cloison, on pose donc une toile avec toutes les précautions possibles. A dix heures et demie du soir, nous sommes à une douzaine de mètres de l'avancement extrême Nord. MM. de Castelnau et Bravard pénètrent dans le cul-de-sac et découvrent les cadavres de Galland à droite, et de Serin à gauche, tous les deux la tête contre l'avancement ; on les transporte dans la gaine, ils sont dans un état pitoyable : Galland est défiguré, un éclat de planche lui a ouvert la cuisse ; les brûlures atteignent le troisième degré et il y a même
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la mort les a surpris pendant le repas. Nous abandonnons, dès lors, l'idée de fouiller la traverse n° 2; elle restera barrée et non relevée jusqu'en janvier. A dix heures du matin, M. l'ingénieur en chef arrive; il fait rechercher les lampes de Carattier et de Lacombe ; elles sont retrouvées en bon état. Nous pouvons entrer dans la recoupe n° 7: elle est dans un état assez satisfaisant. A deux heures, la croisière est à peu près consolidée et on commence le déblaiement de la recoupe, qui est terminée le lundi, à une heure du matin. Un soufflard sec
assez bruyant se fait entendre à la croisière. Une fois arrivés à la galerie de retour d'air, il s'agit d'aller à l'avancement extrême ; c'est un cul-de sac de 50 mètres de long ; la distance est trop grande et le grisou trop abondant pour qu'il soit prudent d'aller jusqu'au bout avec de simples toiles ; elles laissent, en effet, échapper trop d'air dans une galerie aussi ravagée. On décide donc la construction d'une gaine d'aérage; le travail est assez difficile à cause de l'enchevêtrement des bois, et des cloches qu'il faut bourrer de foin. Les mesures
les plus sévères sont prises ; le maître-mineur reste 'à l'extrémité de la gaine avec défense de porter une lampe au delà. M. de Castelnau assiste à la construction presque entière de la gaine. A cinq heures du matin, lundi 5 novembre, la cloison .
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front de taille. Le corps est ramené dans le courant d'air ; il est affreusement brûlé, les jambes sont nues, la tête est dépouillée des cheveux, couverte de suie et de coke ; la lampe est retrouvée en bon état ; le chariot est culbuté
commencement de carbonisation. A. onze heures et demie du soir, MM. de Castelnau,
Bravard et nous, essayons de trouver les lampes, dont
l'état sera un élément capital pour la recherche des causes de la catastrophe. Nous pénétrons dans le cul- desac, mal éclairés par une lampe unique qu'on tient au ras du sol et gênés par les bois enchevêtrés qui laissent entre