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MÉTHODES D'EXPLOITATION
mais pour l'obliger à suivre la ligne des dépilages de préférence à d'autres trajets plus courts ou plus faciles, il faut toujours installer un nombre plus ou moins considérable de portes, dont l'ouverture fréquente paralyse en partie l'aérage, et dont la présence constitue ainsi un inconvénient et parfois un danger. Si on exploite simultanément dans toute l'étendue d'un panneau les diverses tranches de la couche, on se trouve en présence de difficultés d'aérage bien plus sérieuses. Il faut, en effet, dans chaque pilier long, répartir, au moyen de portes à guichets, le courant entre les diverses tranches ; il en résulte une
fâcheuse complication qui est d'autant plus- grande que le nombre des tranches en exploitation est plus élevé. Si le gîte comportait l'enlèvement de quatre ou cinq tranches, il y aurait, dans l'organisation de l'aérage, par suite de la multiplicité des portes ordinaires et des portes à guichets,
une complication telle que la ventilation d'un grand nombre de chantiers serait assurément très imparfaite. Enfin, si dans un grand panneau avec plusieurs tranches
en exploitation un incendie se déclare, il est difficile à combattre à cause de la multiplicité des galeries situées à divers niveaux, par lesquelles l'air peut s'introduire. Disons encore que le déhouillement d'un pareil panneau,
avec les diverses tranches attaquées à peu près eamême temps, a l'inconvénient de fournir une production très variable ; elle est minimum au début et à la fin du déhouillement , et maximum dans la phase moyenne lorsque toutes
les tranches des divers piliers longs sont en dépilage. De l'ensemble des considérations qui viennent d'être présentées, il résulte que le déhouillement des diverses tranches, qui constituent une couche puissante, ne peut être opéré de la même façon que celui d'une couche mince,
et on conçoit que les modifications à introduire doivent être d'autant plus importantes que le nombre des tranches sera plus élevé.
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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Cas d'une couche de 4 à 5 mètres d'épaisseur (La Chu-
pellesous-Dun). - Ainsi lorsqu'il s'agira d'une couche ayant 4 à 5 mètres d'épaisseur et comprenant seulement deux tranche, on pourra, en limitant la largeur du panneau, exploiter simultanément ces deux tranches dans plusieurs piliers longs. En prenant seulement quatre piliers longs, et en n'exploitant que d'un côté du plan incliné, on n'aura au plus que huit chantiers, dont les produits pourront être desservis par le plan incliné. La figure schématique n° 13, Pl. VII, montre quelle est alors la disposition générale des travaux. Les galeries ne sont représentées dans ladite figure que par un seul trait; des tracés différents correspondent aux deux tranches.
Des recoupes rr relient les niveaux de la deuxième tranche à ceux de la première ; ces recoupes n'ont qu'une durée limitée ; aussitôt que les niveaux de la deuxième
tranche ont atteint une certaine longueur, on pratique de nouvelles recoupes et on remblaie les anciennes ainsi que les parties des niveaux devenues inutiles. La fig. 13 se rapporte à une couche d'une inclinaison assez faible ; lorsque la pente est forte, les niveaux tracés en première tranche peuvent servir pour la deuxième tranche: il suffit alors de reporter un peu les niveaux du côté du toit lorsqu'on répare les boisages. Les conditions qui viennent d'être indiquées existent aux mines de la Chapelle-sous-Dun ; aussi l'exploitation d'un étage était-elle, il y a quelques années, conduite comme il vient d'être exposé. La seule différence consistait en ce que, dans une même tranche, les dépilages des piliers longs supérieurs étaient en retard sur ceux des
Piliers longs inférieurs, circonstance point de
peu favorable au
vue des incendies souterrains. Récemment on a modifié ce mode d'exploitation; on a remplacé les tailles chassantes par des tailles montantes ; la faible inclinaison