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MÉTHODES D'EXPLOITATION
du gîte en profondeur permettait cette transformation, dont nous parlerons plus loin.
Cas d'une couche dépassant 4 à 5 mètres. Plusieurs solutions. - La méthode que nous venons de décrire convenait à une couche peu épaisse comme celle de la Chapelle-sous-Dun, mais elle ne se prêtait pas à l'exploitation
des gîtes puissants comportant un nombre de tranches un peu élevé. Il fallait, dans ce dernier cas, d'après les considérations .que nous avons exposées, soit réduire dans un panneau Je nombre des chantiers en activité, soit diminuer encore la largeur du panneau, cette dernière devant être d'autant moindre que la couche était plus puissante.
I° Solution adoptée aux mines de Blanzy. - La première solution est celle qui a été tentée jadis aux mines de Blanzy ; c'est celle que nous allons décrire tout d'abord, telle qu'elle était appliquée dans le district de Lucy où les .conditions étaient les plus favorables. Le panneau en exploitation, de 75 mètres de longueur, n'avait que 35 à 40 mètres de largeur ; il comprenait, vu l'épaisseur de la couche (12 mètres environ) cinq tranches ;
chaque tranche était divisée en trois piliers longs, et le panneau était lui-même partagé en trois compartiments de 25 mètres de longueur par des plans verticaux dirigés suivant l'inclinaison. Quatre voies principales pour le service des remblais et des charbons étaient situées sur le mur de
la couche, mais dans chaque tranche on opérait, avant de commencer le dépilage, le traçage complet des voies de roulage secondaires. On craignait, avec raison, que l'exploitation de cinq tranches successives ne fût rendue difficile, par les incendies qui se seraient développés dans les dernières tranches, fort disloquées par suite du tassement des
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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remblais. On avait donc imaginé de profiter de l'existence d'une barre située à 4 ou 5 mètres du toit pour diviser le gite en deux zones : la zone supérieure comprenant deux tranches situées au-dessus de la barre, la zone inférieure comprenant les trois tranches inférieures. Le déhouille-
ment de la zone supérieure précédait celui de la zone inférieure:
C'était également la crainte des feux souterrains qui avait motivé cette division, mentionnée ci-dessus, des panneaux en trois compartiments. On avait en vue de restreindre le plus possible l'étendue du champ d'exploitation, de façon à réduire, en cas d'incendie, l'importance du quartier à isoler par des barrages. Dans chacune des zones définies précédemment, on n'attaquait donc qu'un seul compartiment. La marche adoptée pour le déhouillement était alors la suivante : si on appelle A., B, C, les trois compartiments du panneau, C étant le plus éloigné du plan incliné, et A. le plus rapproché, on commençait par enlever successivement dans le compartiment C les deux tranches situées au-dessus
de la barre. Quand cet enlèvement était opéré, on
attaquait la zone supérieure dans le compartiment B, la zone inférieure dans le compartiment C, et ainsi de suite. Dans chaque compartiment on ne dépilait qu'une seule tranche à la fois par trois chantiers disposés en gradins
renversés; on avait donc au plus, dans la période où r exi)loitation était la plus intense, que six chantiers en activité. Les fig.
I et 2, Pl. VIII, font connaître quelle était la
disposition générale des travaux. La fig. 1 représente une coupe longitudinale du gîte ; le compartiment le plus éloigné du plan incliné est supposé entièrement dépilé ; dans le deuxième compartiment on a enlevé la première tranche de la zone inférieure et on dépile la seconde ; dans le troisième compartiment