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MÉTHODES D'EXPLOITATION
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
lité et de la quantité, tous les matériaux nécessaires.
et cheminées reliant ces deux niveaux ; c'est cette disposition qui permettait le mieux d'assurer l'aérage des tra-
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20 Deuxième mode, attaque d'une seule tranche à la fois. -
Une autre disposition fort rationnelle fut adoptée dans quelques houillères ; elle avait pour but de permettre l'ouverture, dans les piliers longs, d'un nombre de chantiers plus grand que celui résultant de la disposition décrite ci-dessus. On n'attaquait qu'une seule tranche à la fois, niais on l'attaquait en plusieurs points régulièrement répartis sur toute son étendue. Les fig. 5 et 6, Pl. VIII, montrent comment on opérait. A la base et à la tête de chaque pilier long, on traçait deux galeries sur le mur de la couche ; la galerie supérieure a servant pour l'arrivée des remblais, et celle in-
férieure b pour le départ des charbons. Ces niveaux étaient reliés, tous les 30 ou 40 mètres, par des cheminées c,c,c, de part et d'autre desquelles on ouvrait des grandes tailles. Chacune de ces dernières n'avait ainsi que 15 ou 20 mètres à parcourir pour que l'enlèvement du pilier fût effectué. En admettant, ce qui était le cas le plus fréquent, que chaque plan incliné eût 100 métres de longueur à exploiter de chaque côté, on voit qu'on pouvait avoir, dans un pilier long, cinq ou six chantiers en exploitation de chaque côté du plan incliné, soit au total dix à douze chantiers. Si le clivage de la couche ne se prêtait pas à la poursuite
des chantiers dans les deux sens, de part et d'autre d'une cheminée, et s'il était plus avantageux de ne marcher
que dans un seul sens, on pouvait doubler le nombre des cheminées de préparation et obtenir ainsi la même production journalière. Lorsque la première tranche du pilier long était enlevée, on attaquait la seconde en procédant de la même manière. On faisait parfois un traçage complet dans cette nouvelle tranche avec galerie à remblais a' et galerie à charbon b',
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vaux. Mais on se dispensait, dans la plupart des cas, d'effectuer préalablement le traçage des nouvelles voies de niveau a' et b' ; on conservait seulement les galeries
a et b; les voies de roulage auxiliaires a' et b' étaient
maintenues au milieu des remblais et supprimées aussitôt que l'exploitation de la tranche était terminée. Des recoupes r reliaient les galeries provisoires al b1 aux galeries principales a et b.
Les remontées ou cheminées de la seconde tranche étant superposées aux premières, il était facile, au besoin, de les effectuer avant que l'exploitation de la première tranche fût terminée, de telle sorte que les dépilages de la deuxième tranche pouvaient être entrepris aussitôt après l'achèvement de ceux de la première. L'extraction ne subissait alors aucun arrêt. On enlevait successivement ainsi toutes les tranches d'un pilier long, puis on passait au pilier long supérieur, La galerie a qui se trouvait être finalement placée dans le massif de charbon, par suite du tassement des remblais, était utilisée pour le service des remblais du nouveau pilier long ; la galerie b devenue inutile était remblayée.
La disposition que nous venons d'indiquer avait sur la précédente, l'inconvénient que les voies de roulage des charbons et des remblais étaient d'un entretien plus coûteux, parce qu'elles devaient être maintenues au milieu des travaux de dépilage. En revanche, elle avait le grand
avantage de permettre une production plus intensive et plus régulière. Enfin, la concentration de tous les chantiers sur une même tranche était de nature à simplifier et, par suite, à améliorer l'aérage.
Aussi cette disposition nous paraît-elle être, parmi toutes les variantes auxquelles a donné lieu l'application Tome XIX, 1891.
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