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MÉTHODES D'EXPLOITATION
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
50 Il est assez rare que les remblais puissent être mis en place sous la seule action de la gravité ; il faut généralement les transporter, ce qui peut motiver, dans certains cas, plusieurs jets à la pelle. Mais, même lorsque l'inclinaison du gîte se prête à une mise en place immédiate des remblais, ces derniers se tassent inégalement; les gros matériaux roulent à la partie inférieure et sont, en outre, comprimés et tassés par le poids des remblais de la partie supérieure des chantiers. Le bas d'une taille de dépilage sera donc mieux remblayé que le haut, et le toit s'affaissera inégalement ; il en résultera des cassures multiples qui constitueront un danger d'incendie. 6° Les charbons se brisent en glissant sur le mur de la taille et, lorsque ce mur est constitué par des remblais,
gressivement détrônée par celle des tranches horizontales
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ils se souillent. C'est là un grave inconvénient qui devient encore plus sérieux, lorsque la couche renferme des nerfs stériles ; ces 'derniers se mélangent avec le charbon lors
de l'abatage, et roulent avec lui au bas de la taille où il devient impossible de les trier. 7° Lorsque l'inclinaison devient notable, l'ouvrier est moins bien placé pour exercer un effort, parce qu'il est toujours exposé à glisser ; en outre, il doit redouter l'atteinte d'un bloc éboulé roulant sur le mur.De semblables conditions sont défavorables au rendement du mineur. 8° Les cheminées, destinées à relier la voie de roulage des charbons à celle des remblais, ne peuvent généralement pas être effectuées en montage dans les couches grisouteuses; on est alors obligé de faire des descenderies (Épinac), ce qui est assez onéreux.
Résumé sur la méthode des tranches inclinées.- Tels sont les principaux inconvénients que présente la méthode
des tranches inclinées ; ils sont nombreux, et quelques-
uns d'entre eux sont particulièrement graves. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner si cette méthode a été pro-
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que nous décrirons plus loin, et si elle n'est plus appliquée que dans un petit nombre de mines.
Mais il faut ajouter que les inco'nvénients que nous avons signalés n'ont été bien mis en relief que par les très nombreuses applications qui ont été faites de cette
méthode, et qu'a une époque cependant peu ancienne les tranches inclinées étaient considérées comme constituant un excellent procédé de déhouillement. Si on se reporte aux ouvrages ou mémoires publiés, il y a quinze ou vingt ans, on constate que cette méthode jouissait alors d'une grande faveur et qu'elle était considérée comme devant fournir, dans la plupart des cas, la solution du problème du déhouillement des couches puissantes.
La méthode horizontale, qui devait la supplanter le plus généralement, était généralement considérée comme un procédé auquel il fallait se résigner lorsque la trop forte inclinaison du gîte ne permettait pas l'adoption des tranches inclinées. Ainsi Canon disait , en 1873 , que « les méthodes en travers ne fournissant à l'exploitation que des tranches d'une superficie réduite relativement à celles des tranches parallèles au plan de la couche, il en résultait une limitation fâcheuse au point de vue de la production journalière. »
Aussi, est-ce par les tranches inclinées qu'on chercha tout d'abord à Blanzy, vers 1863, à remplacer les foudroyages; et on ne doutait pas que, vu la dureté des charbons, et la pente moyenne généralement favorable des gîtes, la nouvelle méthode ne donnât d'excellents résultats.
Cependant ces espérances ne se réalisèrent pas et, vers 1871, cette méthode fat complètement abandonnée, Pour être remplacée dans toute l'étendue de la houillère par celle des tranches horizontales qui , timidement