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MÉTHODES D'EXPLOITATION
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
essayée d'abord, n'avait pas tardé à affirmer sa supé-
ditions fussent peu favorables au développement des incendies, mais encore qu'il fût facile de localiser les feux souterrains en restreignant l'étendue des massifs
riorité. § 2.
Méthode par tranches horizontales.
Considérations générales.- La méthode horizontale ou en travers consiste à considérer un gîte comme constitué par une succession de couches minces découpées par une série de plans horizontaux distants de 2 mètres à C'est au Creusot, vers 1840, que la méthode par tranches horizontales fut essayée pour la première fois dans des houillères. La verticalité du gîte, sa.puissance, la nature ébouleuse des charbons rendaient à peu près impossible toute autre méthode : aussi cette dernière fut-elle appliquée, depuis son introduction, sans autres modifications que les perfectionnements de détails que motivaient les progrès généraux de l'art des Mines. C'est du Creusot que la méthode précitée fut importée à Blanzy vers 1866. C'est probablement aussi au Creusot qu'on créa pour la première fois dans le rocher, parallèlement au gîte, les
voies de roulage principales des charbons et des remblais, disposition qui devait également plus tard être introduite à Blanzy. Il ne sera probablement pas sans intérêt de résumer brièvement les transformations et améliorations qu'a subies, depuis son origine jusqu'à nos jours, la méthode horizontale, tant au Creusot qu'à Blanzy. Premier mode d'application au Creusot. - La houillère du Creusot était envahie jadis par des incendies extrêmement nombreux qu'avaient provoqués les dépilages sans remblais , et il fallait s'attendre, dans l'emploi de la nouvelle méthode, -à être grandement gêné par le voisi-
nage de ces feux. On prit donc le parti de disposer l'exploitation de telle sorte,, que non seulement les con-
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barrés.
Il était généralement d'usage alors, dans les houillères, de maintenir autour des voies principales de roulage des massifs d'investison, destinés à mettre ces voies à l'abri des incendies survenus dans les quartiers en exploitation. Mais ces massifs, qui ne tardent pas à être brisés et fissurés en tout sens, dès que les parties
de la couche les avoisinant sont déhouillées, constituent généralement une protection d'autant plus insuffisante contre les feux qu'ils sont très fréquemment eux-mêmes une cause de développement d'incendies. On avait donc très sagement, au Creusot, pris le parti, vers 1848, de ne plus conserver de massifs d'investison, et de créer en dehors du gîte les voies principales de roulage. On pratiquait au rocher, à peu de distance de la couche, des voies parallèles au gîte, auquel elles étaient reliées de distance en distance par des traverses ; de cette façon chaque quartier compris entre deux traverses pouvait être rendu absolument indépendant des autres quartiers, tant au point de vue du roulage que de l'aérage. Si un incendie
se déclarait, il était facile de barrer le
quartier où étaient situés les feux, et l'extraction se poursuivait dans le reste de la mine sans aucune gêne. On comprend aussi que plus les traverses au rocher seront rapprochées, plus faible sera l'étendue des divers
quartiers, et par suite moins sera préjudiciable à l'ex-. traction le barrage de l'un d'eux. C'est d'après ces principes que fut conçue la première organisation de la méthode par tranches horizontales aux mines du Creusot. La couche était divisée par des plans horizontaux en zones, (sous-étages ou piliers longs) de 6 mètres de