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LES SALINES ET LES PUITS DE FEU
DE LA PROVINCE DU SE-TCIIOAN.
cône inférieur un bouchon de paille assez pressé. On descend ensuite jusqu'à la cavité un tube de bambou fendu en deux, puis réuni par des attaches peu serrées et rempli de mastic. Quelques coups de sbnnette sur la corde font ouvrir le bambou et tomber le mastic. L'outil
qui intervient alors est une tige de fer armée de deux crochets alternants et d'une couronne de dents obliques 3, pi. XV). La tige porte au-dessus des dents une pyran ide quadrangulaire en planchettes de bambou, à jeu libre (fig.
sur la barre. Cette sorte de boîte est remplie de chanvre haché, et l'on descend l'instrument pour l'agiter au milieu du mastic; celui-ci se mêle de chanvre qui le rend
plus tenace, et pénètre latéralement dans la
cavité.
L'opération est reprise jusqu'à ce que celle-ci soit pleine,
ce que l'on constate par la montée du mastic dans le cône supérieur. Tout le inonde peut aller se reposer pendant trente ou
quarante jours, après lesquels le mastic est bien sec. Avec précaution on fore un nouveau trou de sonde à travers cette roche artificielle et le puits est rétabli. l'Ê
Accidents. Outils. - Quand on a vu de près tout ce système de machines primitives où le bambou en laines, cordes ou courroies, joue un aussi grand rôle, où la ficelle de chanvre, mal tordue, sert généralement d'attache, où
les outils sont d'un fer très impur et mal forgé ; quand on connaît la négligence et la paresse des ouvriers chinois, on comprend facilement que les accidents pendant le forage ou l'exploitation ne doivent pas être rares ; on se demande même comment ils ne sont pas plus fréquents. Il serait trop long d'examiner dans le menu détail tous
les accidents des puits. Nous allons les résumer en disant d'une manière générale comment les Chinois y remédient. Nous passerons ensuite en revue les outils avec leur destination.
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La majeure partie des accidents vient de la rupture de la corde de sonde ou de la courroie de tirage. Les Chi-
nois cherchent alors à saisir ce qui en reste dans le puits au moyen de crochets ou de pinces ; s'ils se produit un enchevêtrement qui empêche cette manoeuvre, des crochets tranchants coupent cette courroie en morceaux retirés ensuite un à un, quelquefois même à l'état de filasse. Si la courroie peut être raccrochée, l'instrument tombé vient avec elle. Quelquefois elle s'est brisée, où bien il faut la briser jusqu'à la tige de l'instrument qui reste seul au fond, sonde, outils de retrait ou bambou-puiseur.
Pour ce dernier, des crochets ou des pinces peuvent le saisir, mais pour les premiers, il faut d'abord disposer la tige de l'acon qu'elle occupe à peu près l'axe du puits ; il faut ensuite, tout autour de la tige, dégager les détri-
tus; des crochets à cloche, des barres de fer munies d'une boule et d'une cloche vont enfin les saisir. Si les efforts sont impuissants, alors les Chinois refoulent la tige et tout l'instrument au fond du puits et avec une sonde de 4 à 500 livres, dont les huit dents sont remplacées par un pic d'acier, ils réduisent en poudre le fer de l'outil.
Les autres accidents des puits sont de peu d'impor: chutes de cailloux ou pierres qui s'arrêtent au
tance
milieu du puits, ensablement peu profond, déviation de la verticale, irrégularité du trou, dont la section devient ovale ou carrée au lieu d'être circulaire; ces deux derniers ne peuvent arriver que pendant le forage. En passant en revue les instruments, nous verrons comment les Chinois y remédient. Dans la série des outils de retrait, six (fig .3,4,5,24,25, 26, Pl. XV) sont munis de cloches en planchettes de bambou à jeu modérément libre sur la tige. On comprend la manoeuvre de ces outils une fois arrivés au corps à retirer: