Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 230]

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408 EXPLOSION DE GRISOU DU PUITS VERPILLEUX.

une fois de plus combien il serait imprudent de se fier, pour empêcher les accidents, aux seules mesures ayant pour but d'écarter les causes possibles de l'inflammation du grisou. Ces causes, comme on l'a si justement dit (*), sont en quelque sorte innombrables, et impossibles à éviter toutes avec certitude : l'une d'elles peut se produire inopinément, au moment où tout paraîtra, comme à Verpilleux, tant sous le rapport des lampes que sous celui des procédés d'abatage, dans des conditions parfaitement satisfaisantes de sécurité. C'est donc aux causes essentielles, à celles de l'accumulation du gaz, qu'il faut avant tout s'attaquer, et l'on est en droit d'espérer que la réunion de tous les efforts faits pour assurer la sécurité de l'exploitation houillèrQ parviendront à rendre de plus en plus rares ces épouvantables catastrophes.

ÉTAT ACTUEL DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES. 409

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL DE

LA CONSTRUCTION DES MACHINES Par M. En. SAUVAGE, Ingénieur des mines, Professeur du cours de machines à l'École nationale supérieure des mines.

( Suite et fin) (*)

CHAPITRE IX MOTEURS HYDRAULIQUES.

(*) H. Le Chatelier, Le grisou et ses accidents (Revue générale des sciences pures et appliquées, n°20, du 30 octobre (890).

Si l'emploi de la vapeur a diminué l'importance des moteurs hydrauliques, s'ils ne sont plus pour nous les seuls appareils puissants mis en action par les forces de la nature, l'usage de ces moteurs n'en reste pas moins des plus fréquent ; leur nombre et surtout leur puissance vont sans cesse en croissant. Beaucoup d'usines, il est vrai, ont renoncé à l'utilisation de cours d'eau insuffisants et irréguliers ; la nécessité d'une commande hydraulique

n'a plus imposé des emplacements souvent peu favorables; mais la plupart des moteurs qui ont ainsi disparu étaient mal installés et d'un faible rendement, tandis que nous voyons aujourd'hui se multiplier les machines puissantes utilisant des chutes élevées et abondantes, sou-

vent au prix de travaux considérables. L'usage de la puissance motrice des cours d'eau est loin d'être gratuit,

ainsi qu'on le dit quelquefois à tort : en réalité nous (*) Voir vol. XVIII, p. 536. TOME XX, 1891.

6. livraison.

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