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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
ques essais, faits avec soin et désintéressement, serait plus instructive à cet égard que des volumes de polémique. La lumière électrique, t. VIII et IX, a donné une série d'articles de G. Richard sur les turbines, où de nombreux types américains sont décrits. Ces typescommencent à se répandre en Grande-Bre-
tagne, ainsi qu'on pouvait en juger d'après les spécimens figurant à l'Exposition d'Édimbourg en 1890 (Engi-
neering, 1890, 1" sem. , p. 502). Les turbines Mahler, installées pour la distribution d'eau de la ville de Porto,
sont du type composé (Reve tech. de l'Exp. de 1889, 70 partie, p. 89). Parmi les types qui s'écartent des données habituelles, nous citerons enfin la roue Pelton, ou hurdy-gurdy, d'un emploi fréquent en Californie (Bodmer, hydraulic motors, p. 419). Un seul ajutage envoie l'eau dans une série de petits augets montés sur la circonférence extérieure d'une roue; l'appareil est assimilable à une turbine parallèle à impulsion. Escher Wyss et C° construisent en Suisse un type qui présente quelque analogie avec le précédent (Revue tech. de l'Exp. de 1889, 7° partie, p. 52). 3° MOTEURS A PISTON.
- L'un des moyens les plus sim-
ples en principe de recueillir la puissance motrice de l'eau des chutes élevées consiste à la faire agir sur un piston. Machines à colonne d'eau. - C'est ainsi que fonction-
nent les machines à colonne d'eau qui servent à l'épuisement des mines, surtout lorsqu'on dispose d'une galerie d'écoulement débouchant dans un puits à une certaine profondeur ; une chute motrice depuis la surface jusqu'à la galerie peut ainsi servir à remonter les eaux du fond jusqu'à cette même galerie. La machine à colonne d'eau est à simple ou à double effet ; les pistons peuvent être reliés à des bielles et manivelles, mais la
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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commande directe sans arbre tournant est plus fréquente. Les circonstances qui se prêtent à l'installation de semblables machines sont assez rares ; mais on peut encore en trouver facilement des exemples. Nous citerons notamment la machine à colonne d'eau du puits ReineMarie, à Clausthal (Zeitschrift für Berg, Hütten et Salinenwesen,t. XXVI, p. 233); l'appareil moteur et les pom-
pes sont installés à 592 mètres de profondeur, l'eau est refoulée à 242 mètres plus haut, ainsi que l'eau d'échappement des cylindres moteurs. La chute effective est de 592-224=368 mètres. Le moteur comprend deux cylindres à double effet, de 310 millimètres de diamètre avec course de 625 millimètres, agissant sur deux manivelles à 90 degrés d'un arbre à volant, qui fait 10 à 12 tours par minute. Le rendement de l'appareil, en eau élevée, n'est que de 33 p. '100 de la puissance totale utilisable ; les fuites autour des pistons sont considérables. La machine à colonne d'eau du système Roux, installée au Creusot et décrite par M. Bianzat dans le Bulletin de la Société de l'industrie minérale (2' sem., t. XV, p. 277; voir aussi Raton de la Goupillière, Exp. des mines, t. II, p. 334), est à commande directe sans mouvement de ro-
tation. Trois pistons sont montés sur une même tige, sans presse-garniture ; celui du milieu (diamètre, 352 mil-
limètres) reçoit alternativement la pression motrice sur ses deux faces ; les deux autres (diamètre, 136 millimètres) jouent dans deux corps de pompe à simple effet, avec soupapes d'entrée d'eau et de refoulement. La distribution se fait par le jeu de deux groupes de petits pistons démasquant des orifices. L'appareil, dont la course est de 255 millimètres, marche à la vitesse considérable de 50 coups simples par minute, et le rendement en eau élevée atteint 60 p. 100 de la puissance totale utilisable. La pompe Hawthorn, Davey et C°, installée au puits Lhuillier des charbonnages des Bouches-du-Rhône (Génie