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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
devient assez difficile : jusque vers 2 mètres de hauteur,
on pourra hésiter entre la pompe et la turbine. De 2 à 15 mètres, les deux sont encore applicables : mais la turbine coûtera le plus souvent moins cher que la roue et aura l'avantage de tourner moins lentement. En somme la turbine est presque toujours préférée aujourd'hui.
Parmi les turbines, quels types choisit-on ? Pour les
très hautes chutes, de plus de 20 ou 30 mètres par exemple, la turbine Girard est seule ou presque seule employée : l'admission partielle permet de lui donner tel diamètre et par suite telle vitesse de rotation qu'on désire, car c'est la vitesse linéaire de la couronne mobile qui dépend de la hauteur de la chute. L'axe est générale-
applications dans ses Recherches théoriques et expérimentales sur les oscillations de l'eau et les machines à colonnes liquides oscillantes. La force vive d'un jet d'eau animé d'une grande vitesse
ment horizontal.
C'est pour les chutes moyennes ou faibles qu'on peut hésiter entre la turbine à impulsion et la turbine à réaction: si l'on place les deux appareils dans les meilleures
a été aussi employée à l'enlèvement du sable sous l'eau pour enfoncer des pieux et fonder des murs (travaux du port de Calais, Société des ingénieurs civils, octobre 1890, p. 582) : l'appareil a même permis de traverser des bancs. argileux. Enfin parmi les moteurs hydrauliques, on peut encore
citer la balance d'eau, d'un emploi si fréquent pour les élévations verticales ou sur plans inclinés, et l'écluse. COMPARAISON DES TYPES DIVERS DE MOTEURS HYDRAULIQUES. Si nous laissons de côté les moteurs des troi-
sième et quatrième classes, dont les dispositions spéciales sont étudiées en vue d'usages particuliers, il reste comme machines d'application générale les roues et les turbines. Les roues, roues pendantes, roues en-dessous et de côté, roues en-dessus, sont applicables pour les chutes les plus basses, jusqu'à un maximum de 15 mètres environ ; les turbines peuvent convenir pour toutes les chutes, quelle que soit leur hauteur ; cependant, pour
les chutes très basses à grand débit, leur installation
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
M. de Coligny a fait une étude toute spéciale de cette classe d'appareils : son bélier hydraulique aspirateur (Annales des Ponts et Chaussées, avril 1879) est disposé pour l'épuisement de l'eau à l'aide d'une faible chute : il a fonctioné d'une manière satisfaisante pour l'assèchement d'écluses dans la Mayenne. Citons enfin les applications diverses de la force vive de colonnes liquides par M. de Caligny, pompe sans piston ni soupape, composée d'un simple tube vertical conique animé d'un mouvement de va-et-vient (Exposition de 1889), écluses à colonnes oscillantes. Il a étudié ces
conditions possibles de fonctionnement, leurs rendements diffèrent peu ; cependant la turbine à réaction parait présenter un léger avantage ; mais la turbine à impulsion se prête à l'admission partielle et par suite à la variation du débit, sans modification notable du rendement ; d'autre
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part la turbine à réaction noyée, qui doit toujours marcher à plein débit pour conserver son rendement, a l'avantage de fonctionner aussi bien quel que soit le niveau d'aval. Sur la plupart des cours d'eau, les deux éléments
débit et niveau d'aval sont variables, l'augmentation du débit étant accompagnée du relèvement du bief d'aval. Chacun des deux types a donc son avantage et son incon-
vénient spécial. Nous avons dit plus haut qu'en Europe on appliquait surtout les turbines Jonval et Girard, et qu'en Amérique on faisait usage de turbines centripètes et mixtes. EXEMPLES D'USINES HYDRAULIQUES. Tome XX, 1891.
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