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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
avec pistons de 355 millimètres de diamètre. Cet reil a le défaut de coûter très cher.
DE LI CONSTRUCTION DES MACHINES. appa-
La commande directe ne convient pas toujours, et alors on élève la charge à l'aide d'une chaîne mouflée qui am-
plifie la course du piston moteur et qui peut passer sur des poulies de renvoi. Les grues, les ascenseurs, divers appareils de manoeuvres, sont souvent disposés de la sorte. Citons, par exemple, les ascenseurs Otis : trois appareils de ce genre, installés à Hoboken, près de New-York,
peuvent élever chacun 130 personnes à une hauteur de 45 mètres (Engineering, 1891, 1" sem., p. 613); rappelons aussi ceux de la tour Eiffel (Revue tech. de l'Exp. de 1889, 7' partie, p. 9). 4° APPAREILS A ENTRAINEMENT DIRECT ET DIVERS.
L'eau provenant d'un réservoir élevé peut, en s'écoulant dans la tuyère centrale d'un appareil analogue à l'injecteur à vapeur, entraîner un certain volume d'eau qu'il s'agit d'élever à une hauteur moindre. La théorie de ces appareils (Pochet, nouvelle machine industrielle, p. 305) montre que leur rendement, toujours faible, diminue quand la hauteur d'élévation s'abaisse pour une même chute motrice. Telles sont les pompes à jet de Kôrtifig, de Schâffer et Walcker, de Greathead et Martindale, ces
deux dernières avec plusieurs tuyères concentriques (Hartmann, die Pumpen, p. 518). Ces machines sont employées pour combattre les incendies, lorsqu'on dispose
à la fois d'une canalisation d'eau motrice à très haute pression et d'une distribution ordinaire elles peuvent s'installer de distance en distance et portent un raccord
pour le boyau flexible (Proc. of Inst., of civil engineers, XCIV, p. 23). Un autre appareil élevant l'eau par communication de force vive, dont l'action n'est plus continue, mais pério-
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digue, est le bélier hydraulique ; à l'inverse du précédent, le bélier élève l'eau à une hauteur supérieure à celle de la chute. C'est l'une des machines les plus remarquables que nous possédions, et par sa simplicité et par l'effet utile qu'elle peut donner : les expériences d'Eytelwein ont indiqué des rendements en eau élevée supérieurs à 80 p. '100. Le bélier fonctionne sans surveillance et les soupapes, si elles sont bien construites, ne s'usent que fort lentement. Cependant cette machine remarquable paraît un peu négligée, et ses applications, bien que nombreuses, ne le sont pas autant qu'elle devraient l'être, eu égard au faible chiffre des dépenses d'installation et d'exploitation qu'elle exige. Peut-être cette sorte de discrédit du bélier tient-il à ce qu'il n'existe pas de théorie simple rendant un compte satisfaisant de sa marche, et à ce qu'on en parle rarement dans l'enseignement. Les constructeurs de ces appareils ne semblent
pas non plus prendre grand'peine pour faire connaître, dans les publications consacrées aux machines, les applications intéressantes qu'ils en font. On trouve le bélier employé surtout pour l'alimentation
des maisons isolées, ou les petites distributions d'eau. Cependant on en construit parfois avec de grandes dimensions, et l'Exposition de 1889 nous en montrait de tels.
Nous citerons entre autres les béliers de Pearsall (Engineering, t. XLI, p. 345; t., XLVII,p. 586), à matelas d'air et soupape commandée, analogues en principe au compresseur à choc de Sommeiller, fournissant l'air comprimé pour le percement du tunnel du Mont-Cenis les grands béliers construits par M. Bollée pour les villes de Nevers et de Châtellerault; les béliers Durozoi, disposés s'il est nécessaire pour élever une eau autre que l'eau motrice et à de grandes hauteurs (Revue tech. de l'Exp. de 1889, 7' partie, p. 53).