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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA. CONSTRUCTION DES MACHINES.
tinée à prévenir sa descente brusque en cas de baisse
teur manoeuvre, de manière à réduire l'admission quand il approche de sa limite supérieure.
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anormale de la pression dans les conduites.
En descendant, l'accumulateur remet en marche les
Un des détails importants de l'accumulateur est la
pompes. Dans le cas fréquent où elles sont commandées par un moteur à vapeur spécial, cette remise en marche automatique exige des dispositions particulières. D'abord
garniture du piston plongeur : le cuir embouti s'use rapi-
le moteur aura au moins deux cylindres agissant sur manivelles à angle droit, pour démarrer dans toutes les positions : mais il faut encore que la distribution soit telle que l'un des cylindres au moins reçoive toujours de la vapeur, ce qui conduit à des machines à très faible détente. On accepte cet inconvénient dans les petits appa-
reil : pour les grands, il augmenterait par trop les dépenses de vapeur et l'on doit installer des mécanismes spéciaux de démarrage. Par exemple, les machines à deux cylindres, construites à Fives-Lille pour le port de Calais, ont une distribution Meyer ; sur chaque cylindre un petit tiroir auxiliaire, commandé par le même excentrique que le tiroir principal de distribution, et donnant de grandes périodes d'admission, puisqu'il n'est pas recouvert par les taquets de détente, reçoit de la vapeur quand l'accumulateur, dans son mouvement de descente, rouvre le papillon d'arrivée : le conduit dérivé, qui alimente ces tiroirs auxiliaires, se referme dès que la machine est en marche. Parfois le moteur est compound, à deux cylindres ou à trois (le cylindre à B. P. étant divisé en deux) : il faut alors, pour le démarrage, une admission directe de vapeur au réservoir, avec pression convenablement réduite ; une soupape automatique isolant, l'échappement du petit cy-
lindre (par exemple du système von Bornes) peut être avantageuse. Dans le moteur compound à trois cylindres installé pour le service du port de Brême (Zeitschrift des Ver. D. litg ., 1890, p. 869 et 894), le cylindre à haute pression est muni d'une détente Meyer, que l'accumula-
dement sous l'action des frottements qui changent constamment de sens. Aujourd'hui on préfère généralement une simple garniture en chanvre avec presse étoupes : le frottement est un peu plus grand, mais l'entretien est plus facile et les fuites moindres. Les accumulateurs sont d'ordinaire chargés au moyen de masses métalliques pesantes, soit couronnes en fonte, soit caisses remplies de limaille ; quelquefois au lieu de poids on fait usage d'air comprimé agissant sur un piston porté par l'accumulateur, qui donne un effort variable suivant la position de l'appareil, à moins d'employer un grand réservoir d'air. Un accumulateur de ce type est installé à Bochum (Civil engineers, abstracts of foreign periodicals, 1890-1891, p. 72) ; une couche d'huile sur le piston empêche les fuites d'air ; la pression de l'eau atteindrait le chiffre énorme de 500 atmosphères.
On peut aussi augmenter la pression que donne un réservoir en le fermant complètement et comprimant de l'air au-dessus de l'eau : tels sont les réservoirs alimentant les grands ascenseurs Otis que nous avons cités (Engineering, 1891, 1" sem., p. 613). Dans presque tous les grands ateliers de chaudronnerie, de construction die navires, la transmission hydraulique est en usage ; il s'agit, en effet, de commander des
machines à marche intermittente, disséminées en petit nombre sur de vastes espaces. Dans ce cas, les transmissions par arbres et courroies sont fort coûteuses elles absorbent un travail considérable en frottements Continus; enfin la puissance du moteur doit suffire pour que les divers engins puissent fonctionner en même