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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES. MACHINES.
temps, l'intermittence de la marche n'excluant pas la simultanéité. Les cisailles et poinçonneuses hydrauliques sont d'un emploi fort commode, car dès que la pièce à découper est
place les châssis de wagons, les tôles de navires, les ponts, les charpentes ; c'est une sorte de mâchoire qui
en place on peut mettre en mouvement l'outil, sans
attendre, comme dans les appareils à commande mécanique, la position de l'arbre de commande qui permet l'introduction de la cale d'embrayage : c'est une économie de quelques secondes, mais bien souvent répétée dans la journée. On est sûr, en outre, que l'introduction
d'une pièce trop forte sous la cisaille ne produira aucune rupture de l'appareil, car l'effort est strictement limité par la section du piston et la pression de l'eau. L'Engineering (t. XLIV, p. 649) décrit une cisaille hydraulique de 1.000 tonnes pour le découpage de lingots d'acier. La riveuse mécanique, et la riveuse hydraulique en est
la meilleure, est non seulement un engin commode,
mais c'est un appareil indispensable pour les gros rivets employés avec des tôles épaisses, telles que celles des chaudières marines ; on ne pourrait les river convenablement à la main. Les avantages de la rivure mécanique sont étudiés dans un mémoire de M. Considère (Annales des Ponts et Chaussées, janvier 1886, p. 96). Les riveuses sont, soit fixes, soit mobiles ; la riveuse fixe se compose de deux bornes portant à leur partie supérieure la bouterolle mobile et la butée correspondante, et solidement assemblées à leur partie inférieure ; la profondeur du vide entre les deux bornes correspond à la demi-hauteur des cylindres qu'on peut river sur la machine. Dans les constructions récentes, on emploie l'acier coulé pour ces bornes. L'effort est en effet considérable : il doit atteindre 90 kilogrammes par millimètre carré de la section du rivet. La riveuse mobile permet de river certaines parties des chaudières, telles que le tour des portes et autres ouvertures ; elle est surtout utile pour river en
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se ferme par l'action de la pression hydraulique. L'appareil est suspendu à une grue, ou porte sur un wagonnet qui permet de le déplacer (voir par exemple Engineering, 1885, 1" sem., p. 474) ; l'eau y arrive par des tuyaux
métalliques à articulations et à spirales flexibles. On emploie fréquemment, pour la commande des machines à river, l'accumulateur différentiel de Tweddell, caractérisé par son faible volume avec une grande course ; la section trop faible qui en résulterait étant insuffisante pour éviter les flexions, l'appareil se compose d'un piston tourné suivant deux diamètres légèrement différents, traversant chacun une garniture ; la pression de l'eau s'exerce seu-
lement sur une zone annulaire égale à la différence des deux sections. Il en résulte une chute rapide de l'accumulateur pendant la manoeuvre de la riveuse, et un arrêt brusque en fin de course de la bouterolle ; la pression sur le rivet s'en trouve fortement augmentée, ainsi que le montrent les diagrammes d'indicateur relevés sur le
cylindre moteur de la riveuse (voir Génie civil, t. II, p. 289).
La riveuse hydraulique exerce le même effort, quel que
soit le diamètre du rivet à serrer ; dans l'appareil de Schonbach (Engineering, 1890, jr sem., p. 533), l'emploi de deux pistons concentriques permet de varier cet effort.
On trouve aussi, dans les ateliers de chaudronnerie, des machines à cintrer et à dresser; des presses à emboutir qui permettent de travailler d'un seul coup les grandes tôles d'acier à leur sortie du four. L'Exposition de 1889 montrait des spécimens d'emboutissage remarquables par leur netteté et leur dimension, exécutés par la Leeds forge C°; c'étaient des façades de grandes chaudières marines à trois foyers, et des longerons de tender
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