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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
clopédie avec nombreux croquis ; Boulvin, Machines servant à déplacer les fluides (7' fascicule du Cours de mécanique appliquée aux machines), qui, sous un volume restreint, donne une classification nette des appareils et les principes de leur théorie.
Les machines si variées qui élèvent les eaux peuvent se classer en six catégories : 1° les appareils de transport direct ; 2° les pompes à piston ; 30 les pompes rotatives; 40 les pompes centrifuges ; 5° les appareils à entraînement direct ; 6° les appareils divers ne rentrant pas dans les catégories précédentes. 1° APPAREILS DE TRANSPORT DIRECT. - Les appareils
de cette catégorie servent pour les élévations à faible hauteur, souvent avec un grand débit : ce sont les écopes manoeuvrées à bras d'homme, les roues à augets (série d'écopes commandées mécaniquement), la noria, le cha-
pelet, les roues à tympan, les roues élévatoires, la vis d'Archimède, la pompe à spirale. Roues à tympan. A la roue à tympan de Vitruve, à cloisons droites, on préfère le tympan à aubes courbes, qui donne un moindre choc à l'entrée et offre une résistance moins variable dans son mouvement de rotation c'est toujours une machine lourde et exigeant une transmission coûteuse. Boues élévatoires. La roue de côté, recevant d'un moteur un mouvement de rotation en sens inverse, relève l'eau d'aval en amont ; le type adopté est d'habitude la roue hollandaise ou roue Sagebien , appareils fort analogues. C'est une machine d'un emploi fréquent pour les assèchements et les irrigations, où il s'agit d'élever à
une faible hauteur, généralement variable, de grands volumes d'eau. En Hollande, les applications en sont nombreuses. Un mémoire de M. Cuppari (lng. civile e le artiind., 1882-1883, traduction en anglais dans les Civil
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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enyineers, t. LXXV, p. 261) décrit avec détail les installations hollandaises. La station d'Halfweg draine 120.000"a (les abréviations du système métrique sont données dans les Annales des mines, 8' s., t. XVIII , p. 726), avec 6 roues ; celle de Katwijk compte également 6 roues, larges de 2111,40 sur un diamètre de 9 mètres, pesant chacune, avec son arbre, plus de 40 tonnes (Boulvin, ouv. cité, p. 7). Le mémoire de M. Cuppari donne la
comparaison des roues et des pompes centrifuges, également fort employées en Hollande ; les roues ont un rendement supérieur, qui serait, dans les bonnes installa-
tions, de 67 p. 100 du travail indiqué du moteur. La limite extrême de l'élévation de l'eau est de 5 mètres, sous peine d'arriver à des diamètres excessifs pour les roues. Les 8 roues d'Atfeh, en Égypte (diamètre 10 mètres, largeur 3 mètres et 3m,6), peuvent élever à des hauteurs de 0'11,5 à 2'1,6, par vingt-quatre heures, près de 3 millions de mètres cubes d'eau du Nil pour les irrigations (Génie civil, t. X, p. 72).L' assèchement de 18.000 hec-
tares de terrains bas de la vallée de Trent (Angleterre) est assuré en partie par des roues hollandaises, dont le rendement en eau élevée est de 44 à 47 p. 100 du travail indiqué des moteurs à vapeur qui les actionnent (Proc. of the h2st. of civil Enqineers, t. XCIV, p. 264). Un modèle représentait, à l'Exposition de 1889, l'installation de deux
roues Sagebien pour l'alimentation du canal d'irrigation de Pierrelatte (vallée du Rhône), l'une motrice, l'autre élévatoire. D'autres roues élévatoires ont les aubes inclinées autrement que dans la roue Sagebien, ou bien courbes. Vis d' Archimède. On trouve encore quelques appli-
cations de la vis d'Archimède pour les irrigations, les épuisements. De très grandes vis avaient été établies à l'usine élévatoire de Katatbeh (delta du Nil) pour élever ,L500.000 mètres cubes par vingt-quatre heures à une