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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
orifices qui la pulvérisent, comme l'a fait Colladon. Il est facile de calculer le volume d'eau nécessaire ; dans beaucoup de compresseurs, c'est environ le 1000° du volume de l'air aspiré. L'eau injectée remplit les espaces libres, puis, refoulée avec l'air, se dépose dans le réservoir où se fait la compression. L'effet de cette injection n'est pas toujours aussi grand qu'on le croirait, même quand l'air refoulé sort parfaitement froid dans le tuyau de refoulement du compresseur (Riedler, Zeitschrift des Ver. D. Ing., 1891, p. 115; llossigneux, C. R. mensuels de la Soc. de l'Ind. min., avril 1891, p. 86) : parfois l'air se refroidirait non pendant la compression mais seulement pendant le refoulement ou
nis d'un volant, car l'effort résistant augmente pen-
.au 'passage des soupapes. Pour éviter cet inconvénient,
soufflant sur deux coudes d'un même arbre, convenablement calés ; le compresseur Schram (Engineering, 1881, 2e sem., p. 523) présente une disposition analogue. Après cet examen rapide des principales conditions à
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11 faut que l'eau injectée soit dirigée convenablement dans
la masse gazeuse et pendant la période de compression. L'injection peut se faire avec une pompe spéciale, ou bien l'eau peut être ramenée au cylindre du réservoir, où ,elle se refroidit; l'injection cesse alors pendant le refoulement. On reproche parfois à l'envoi d'eau dans le cylindre de rendre le graissage défectueux et d'être ainsi une cause d'usure rapide et de fuites. Comme exemple de ce mode de refroidissement, nous citerons les compresseurs Dubois et François (Engineering, 1889, 1" sem., p. 686). Ajoutons que la compression successive dans plusieurs cylindres réduit l'échauffement de l'air, si on le laisse .se refroidir dans des réservoirs intermédiaires ; nous
avons déjà indiqué un autre effet de cette .successive, l'atténuation de l'action des espaces libres. L'emploi de ce procédé n'est toutefois bien justifié que
compression
si la pression finale est élevée et atteint 10 ou 15 atmos-
.phères (C. R. mensuels de la Soc. de l'Ind. min.,
août
1891, p. 206). Les appareils soufflants et les compresseurs, comman,dés par un cylindre à vapeur, sont presque toujours nul-
dant la compression de l'air, tandis que l'effort moteur diminue par suite de la détente de la vapeur. Au début d'une course, par suite de la détente de l'air -dans l'espace libre, le cylindre soufflant est même moteur. Il n'est pas nécessaire de calculer le volant pour une rotation presque uniforme, un certain ralentissement en fin de course ayant même l'avantage de permettre un meilleur fonctionnement des clapets. La régularité est parfois obtenue par l'emploi de deux groupes de machines
sur un même arbre avec manivelles à 90 degrés, ou même de trois pompes. On peut aussi, comme l'a fait M. Burckhardt, atteler le cylindre moteur et le cylindre
remplir par les machines à comprimer l'air, nous citerons quelques types intéressants de ces appareils. La machine soufflante de la Société Cockerill, d'un type déjà ancien, est encore en faveur ; un bel exemplaire
en figurait à l'Exposition de 1889. C'est une machine Woolf verticale, les deux cylindres moteurs placés côte à côte, le cylindre à vent monté en-dessus. Une traverse, entre les cylindres moteurs et soufflant, commande, par deux bielles pendantes, l'arbre de couche à deux volants,
placé à la base de la machine. Les dimensions principales de la machine exposée en 1889 sont les suivantes Diamètre du cylindre à haute pression. basse vent
Course commune Diamètre des volants Poids
.
. .
0,850 ,200
3 ,000 2 ,440 7 ,240 18.000kg.
Vitesse normale, 15 tours par minute, donnant 388 mè-