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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
fonctionnement des machines à piston et augmenter le travail qu'elles consomment; certaines dispositions évitent ou réduisent ces inconvénients. Pour corriger l'effet des espaces libres sur le débit des machines, on fait usage de pompes étagées, l'une comprimant l'air del), à une pression intermédiaire p, et la seconde de p', à p2; on supprime même complètement l'espace libre en introduisant une certaine quantité d'eau dans le cylindre, introduction qui a d'autres motifs encore; parfois on vide l'espace libre en fin de course, en faisant communiquer les deux faces du piston; le compresseur ne restitue plus alors le travail de la compression dans l'espace libre, mais il fournit une plus grande quantité d'air. Cette communication s'obtient , dans le compresseur Burckhardt (Publ. incl. dArmengaud, 3' s.,
I, p. 559; Revue tech. de l'Exp. de 1889, 4e P., 20 fasc., p. 9), au moyen d'un tiroir -à canal. Les machines soufflantes sont habituellement munies de clapets en cuir ou autre matière flexible ; les comvol.
presseurs, où l'air peut être fortement échauffé ou mélangé d'eau, de soupapes en bronze. Parmi les dispositions intéressantes, citons les soupapes d'aspiration des compresseurs du système Sturgeon (Engineering, 1889, fer p. 683) qui occupent tout le fond du 'cylindre et portent la garniture de la tige du piston; elles sont entraînées par cette tige, mais leur course est très faible. On peut aller plus loin dans la même voie, et commander
mécaniquement toutes les soupapes, de manière à leur donner une levée considérable tout en les fermant sans choc au moment précis. Telles sont les dispositions étudiées par M. Riedler (Zeitschrift des Ver. D. big., 1891, p. 117) : la fermeture de toutes les soupapes est commandée, ainsi que l'ouverture des soupapes d'aspiration; seule l'ouverture des soupapes de refoulement est produite par la pression de l'air.
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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On a quelquefois employé les tiroirs, au lieu de soupapes, pour les machines soufflantes et les compresseurs. On démontre aisément qu'un tiroir à coquille , conduit
par un excentrique, ne donne jamais une distribution convenable pour un cylindre soufflant, les ouvertures et fermetures ne pouvant toutes se produire aux moments convenables ;
cette question est traitée en détail dans
l'Étude sur les machines soufflantes de Deny. Dans le compresseur Burckhardt, que nous venons de citer, un tiroir à canal avec recouvrements extérieur et intérieur égaux, assure l'aspiration par la lumière médiane le canal compense le retard à l'aspiration, par suite du
passage d'un côté à l'autre du piston de l'air comprimé dans l'espace libre à fond de course. Une plaque de retenue sur le dos du tiroir forme un véritable clapet de refoulement.
Les dispositions des compresseurs qui empêchent l'air de s'échauffer pendant la compression sont des plus importantes, surtout lorsque le rapport des pressions finale
et initiale est grand. On peut faire usage de cylindres avec enveloppe à circulation d'eau ; ce moyen est assez commode, mais il n'évite pas complètement l'élévation de température de l'air. Dans le compresseur Sommeiller, employé °aux travaux de percement du Mont-Cenis et souvent appliqué depuis, le piston déplace dans des cylindres verticaux deux colonnes d'eau qui cOnstituent de véritables pistons hydrauliques ; les inconvénients de cette disposition sont la lenteur obligée du piston (01'1,60 par seconde environ), et le peu d'efficacité du refroidissement, la surface de contact de l'eau et de l'air n'étant pas très
étendue. Les colonnes d'eau du compresseur Hanarte (Revue technique de l'Ex:p. de 1889, t. IV, p. 283) se meuvent dans des cylindres à évasement parabolique. Le moyen le plus efficace consiste à injecter de l'eau dans le cylindre ; il convient que l'eau soit lancée par des