Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 267]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

482

483

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

répandus que les précédents ; la théorie en est à peu près la même. Ventilateurs accouplés. - Pour obtenir de fortes différences de pression, on peut accoupler les ventilateurs comme les pompes centrifuges. Tels sont les ventilateurs doubles, triples, quadruples de Perrigault et Macé, ces derniers donnant l'air à la pression de 1111,50 d'eau. Machines à piston. - Dans la plupart des machines à piston, il reste à fond de course un espace libre, qui est souvent environ le 20° du volume engendré par le piston. On démontre aisément que l'espace libre n'a qu'une influence secondaire sur le travail absorbé par la machine, parce que la détente de l'air qui y est comprimé restitue

plusieurs atmosphères, admettent des vitesses de piston plus grandes que les machines soufflantes. Enfin, l'un des points importants des compresseurs est la loi de la compression ; si l'on prend un kilogramme de gaz occupant le volume y, à la pression p, et à la température 01 et qu'on le comprime jusqu'à la pression p, en maintenant sa température constante, le travail théorique nécessaire, abstraction faite des frottements, sur-

en partie le travail absorbé par la compression ; mais

(2, désignant le logarithme népérien). Si, au contraire, la compression était adiabatique, le gaz passerait de la température 0, 273 =t, à la température 0,, + 273 = t,

l'espace libre réduit la quantité d'air fournie par un cylindre de dimensions données ; il peut même en paralyser

complètement le fonctionnement lorsque le rapport de compression est considérable. Le plus souvent des clapets ou des soupapes règlent l'entrée et le refoulement de l'air. Pour que les clapets d'aspiration s'ouvrent, il faut que la pression dans le cylindre devienne un peu moindre qu'à l'extérieur ; pour soulever les clapets de refoulement, il faut qu'elle dépasse celle du réservoir où se fait le refoulement. En outre, une certaine différence de pression est nécessaire pour le passage de l'air à travers les clapets à section nécessairement restreinte, la section totale des orifices d'aspiration dépassant difficilement le cinquième de la sur-

face du piston; cette différence de pression croît comme le carré de la vitesse de l'air, c'est-à-dire comme le carré de la vitesse du piston ; pour une même valeur absolue,

la perte relative de travail qui en résulte est d'autant plus grande que le rapport de compression, ou rapport des pressions initiale et finale de l'air, est plus voisin de l'unité ; c'est pourquoi les compresseurs, donnant l'air à

pressions pour le passage des clapets, etc., sera, pour cette compression isotherme P2V2

P1V1

k -1

telle que A =

£12! -p,V,- _p1Vj Pi

Pi

k étant égal à 1,41, et le travail

P1

nécessaire, plus considérable, serait

p,v,

Ec (0,-01)- pi v

E étant l'équivalent mécanique de la chaleur et c le coefficient de chaleur spécifique à volume constant du gaz.. Le travail est représenté graphiquement par l'aire com-

prise entre l'axe des y, deux parallèles à l'axe des x correspondant aux pressions p, et p, et enfin un arc de courbe représentant la loi de compression , hyperbole équilatère dans le premier cas. Si les pressions p, et p2. sont voisines, comme dans une machine soufflante, la différence entre les deux limites du travail de compression n'est pas bien grande ; mais quand le rapport /2-2. s'é-

lève, la différence s'accentue et finit par devenir considérable.

Ces diverses circonstances peuvent rendre difficile le

.: