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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
les moteurs de certains tramways, de 120 atmosphères pour les torpilles et même de 330 atmosphères pour le canon Graydon (Engineer, janvier 1891, p. 95). Nous nous bornerons à l'examen des machines, sans étudier le tirage par cheminée ou par jets de, vapeur; nous ne dirons d'ailleurs que peu de mots des ventilateurs de mines, continuant à laisser de côté l'étude du matériel spécial de l'industrie minérale. Les machines servant à la compression de l'air se rangent dans deux catégories principales, ventilateurs déprimogènes (à force centrifuge, à impulsion oblique) et machines à piston ; certains ventilateurs, dits volumogènes, sont assimilables à des machines à piston. Ventilateurs à force centrifuge. - La théorie de ces appareils a beaucoup d'analogie avec celle des pompes centrifuges, car on y considère les gaz comme des fluides incompressibles ; pour les faibles différences de pression,
l'erreur commise est minime ; elle peut devenir assez considérable pour les ventilateurs à forte pression. Dans certains cas aussi, les variations de température des gaz traversant l'appareil pourraient n'être pas négligeables. Quoi qu'il en soit, la théorie simplifiée par l'hypothèse
souvent plausible de la pression et de la densité constantes a été développée avec grand soin 'par divers auteurs; nous citerons parmi les plus récents M. H. de la Goupillière (Exploitation des mines, t. II, p. 456) et Ser (Physique industrielle, t, I, p. 669); le Bulletin de la Socie'té de l'industrie minérale a donné récemment (t. III, 1889, p. 5) une traduction d'un rapport intéressant d'une commission prussienne sur les ventilateurs. De même que pour les pompes centrifuges, on peut chercher, en établissant les ventilateurs à force centrifuge, à résoudre des problèmes bien différents ; ou bien
l'air sera abandonné par les ailes de la couronne mobile, dans l'enveloppe fixe de l'appareil, avec une vitesse
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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absolue aussi faible que possible ; ou bien il sera dirigé
presque tangentiellement dans cette enveloppe, prolongée par un diffuseur à section croissante, où la vitesse se réduit sans changement brusque en même temps que la pression augmente. Dans le ventilateur Guibal, nous trouvons la seconde disposition, mais l'échappement de l'air ne se fait que sur une fraction de la circonférence de la couronne mobile, de sorte que le débit de l'appareil est faible pour ses grandes dimensions. Le ventilateur Ser (Ser, Physique industrielle, t. I, p. 714) est au contraire enveloppé sur toute sa circonférence par un canal à section croissante, terminé par une buse divergente ; les ailettes, fort rapprochées et normales à l'entrée dans
l'ouïe, ont leur concavité dans le sens de la rotation, afin de diriger l'air avec une grande vitesse absolue dans l'enveloppe.
Parfois on modifie le principe de l'appareil suivant la pression qu'on veut obtenir : c'est ainsi que les ventilateurs à haute et moyenne pressions (jusqu'à 1 mètre d'eau) de Denis Farcot (Revue industrielle, août 1890, p. 329) dirigent l'air tangentiellement dans l'enveloppe, tandis que, pour les pressions moindres, la courbure des
ailes est inverse, de manière à ce que l'air débouche dans l'enveloppe avec une faible vitesse radiale ; dans ces derniers appareils , les ouïes sont relativement grandes, mais les aubes sont prolongées suivant des plans radiaux.
Ce qui rend délicate l'étude d'un ventilateur, c'est qu'il faut obtenir à la fois un débit déterminé et une différence de pression donnée (par exemple nécessaire pour avoir le débit voulu dans une mine); or, il peut se faire qu'un ventilateur donne bien le débit voulu, mais avec une dépression différente, ou inversement. Ventilateurs à impulsion oblique. - Les ventilateurs de ce genre, avec ailes de forme hélicoidale, sont moins
