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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
secondaire comme réfrigérant de l'air produit par les moteurs. Vient enfin l'électricité, dont l'emploi s'est rapidement développé depuis quelques. années pour l'éclairage ; la transmission de la puissance motrice par ce moyen commence aussi à se répandre ; elle est encore assez chère sans doute, mais il semble qu'elle coûtera de moins en moins. Nous laissons entièrement de côté ce sujet. Nous ne parlons pas non plus des transmissions par arbres ou par câbles, qui ne constituent pas de distributions proprement dites et ne peuvent s'étendre au loin. En résumé, il est difficile d'attribuer un avantage exclusif à l'une des transmissions sur les autres. A considérer l'intérêt général, on peut craindre que, dans certains cas, l'établissement de transmissions diverses dans la même ville n'entraîne un certain gaspillage de capitaux, qui s'opposera à la réduction au minimum des prix de vente. Transport de l'air comprime' en réservoir. La puissance motrice est quelquefois accumulée sous forme d'air comprimé dans des réservoirs, par exemple dans les mo-
teurs Mékarski pour tramways : l'air est comprimé à 30 atmosphères, et détendu, avant l'emploi dans les cylindres moteurs, en traversant un récipient d'eau à 1700 dit bouillotte (H. de la Goupillière, Cours de machines, t. I, p. 543). Certaines lignes de tramways sont aujourd'hui exploitées à l'aide de ces moteurs, notamment à Nantes, à Londres (Engineering, vol. XLV, p. 287) ; ils semblent cependant moins en faveur que les locomotives sans foyer à eau surchauffée. L'Engineering (1890, 1" sem., p. 334) indique l'emploi à Chester de ces moteurs, avec une pression moindre (12 kilogrammes par carré) , et chargement des réservoirs sur descentimetre prises établies de distance en distance. Enfin, près de Paris, sur les chemins de fer Nogentais, des locomotives Méarskki font des parcours de 15 kilomètres. L'air est com-
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primé à la pression de 40 à 45 kilogrammes par centimètre
carré, par des pompes étagées ; la capacité des réservoirs d'un véhicule est de 3.100 litres, la température initiale de l'eau des bouillottes de 1600 (Revue gén. des chemins de fer, sept. 1889, p. 264). Citons encore les locomotives à air comprimé employées au percement du Saint-Gothard.
Dans les torpilles Whitehead, l'air emmaganisé à la pression d'une centaine d'atmosphères, réduite à 24 atmos-
phères environ, agit dans un moteur à trois cylindres à simple effet, avec distribution par tiroirs cylindriques, donnant une admission d'environ 50 p. 100. L'Engineering (2° sem. 1890, p. 628) donne la description et les dessins de ces torpilles.
MOULINS A VENT. - AUX moteurs actionnés par l'air comprimé on peut rattacher ceux qui sont commandés par
l'air naturellement en mouvement. Nous voyons reparaître à l'Exposition de 1889 les types décrits par M. Raton de la Goupillière dans sa notice sur celle de 1878 (Annales, '° s., t. XVI, p. 197) et dans son Cours de machines (t. I,
p. 554). Une description détaillée de ces appareils a été publiée par M. G. Richard dans la Revue tech. de l'Exp. de 1889, fasc. 25, p. 434. En général les moulins aujourd'hui installés paraissent être de préférence à ailes nombreuses,
garnissant entièrement le cercle qu'elles décrivent. Les applications des panèmones à axe vertical sont rares. CHAPITRE XIII. MACHINES FRIGORIFIQUES.
Les machines frigorifiques sont fréquemment employées
aujourd'hui pour la préparation de la glace, dans certaines industries telles que la brasserie, la stéarinerie,