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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
sera souvent commandé par cliquet ; nous avons le tour à surface, ou tour à plateau, ou tour en l'air, utile pour travailler des pièces de grand rayon et pour dresser des surfaces.
Un type de tour qui s'est beaucoup répandu depuis quelques années , est le tour à support revolver, où le chariot porte-outil est surmonté d'une tourelle portant cinq ou six outils divers, qui peuvent être substitués immédiatement l'un à l'autre par le déplacement de la tourelle autour de son axe vertical : cet outil est surtout employé pour découper des axes, des boulons dans des barres circulaires pleines. Souvent l'arbre du tour est creux pour permettre l'introduction des barres brutes de grande longueur à débiter. Le filetage est fait généralement à l'aide d'une filière (voir plus loin) rapportée sur le
banc. La poupée mobile est alors supprimée. On peut aussi la conserver, et l'employer en rapportant une pointe sur la poupée fixe. L'une des modifications les plus intéressantes des tours
usuels est l'addition d'un second outil ou même de plusieurs autres. Les deux outils peuvent être placés sur le même support, en regard l'un de l'autre, l'un travaillant
dans le sens ordinaire, l'autre tendant à être soulevé: cette disposition équilibre les efforts sur la pièce en travail, mais elle est rarement usitée. On préfère placer les outils sur des supports différents et attaquer la pièce en plusieurs endroits à la fois. Pendant qu'un outil est bien engagé pour une passe, le tourneur en profite pour régler et mettre en action un second outil, au lieu de regarder inutilement le premier outil enlever son copeau. L'emploi des outils multiples n'est pas toujours accepté sans conteste. Il faut d'abord, bien entendu, que les machines-
outils soient assez robustes et les transmissions assez puissantes ; il faut ensuite que les tourneurs soient plus
habiles et plus actifs. Mais il est clair que l'emploi rai-
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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sonné des outils multiples est un progrès. Comme conséquence pour l'ouvrier, c'est une des dispositions qui con-
duisent à la diminution de la durée des journées de travail, la production par heure augmentant au prix d'une plus grande dépense d'activité. Il ne faut pas toutefois s'exagérer l'effet des outils multiples : l'addition d'un second outil à un tour, sauf exception, n'en double pas la production.
On a été jusqu'à monter sept outils sur des tours à essieux coudés de locomotives, ces outils, il est vrai, n'étant pas faits pour fonctionner tous simultanément. Les tours à roues des chemins de fer comportent deux poupées fixes, chacune avec un plateau assez grand pour
recevoir des tocs qui saisissent les deux roues d'un essieux près de leurs bandages. Les deux plateaux sont commandés par un arbre inférieur ; quelquefois on dispose une commande indépendante de chaque poupée, afin de pouvoir les employer séparément pour aléser des bandages. Près de chaque plateau, un support reç,oit un outil, dont le serrage est commandé, par un renvoi simple à °haine, ou bien par une étoile qu'un toc déplace d'une fraction de circonférence à chaque révolution du plateau. Les supports ainsi que les poupées reposent sur une large plaque de fondation.
Les tours à roues doivent être établis avec une grande solidité, pour arrêter les vibrations qui tendent à se produire dans la roue elle-même7,sous l'action de l'outil. Une des additions les plus importantes est celle de deux supports supplémentaires, permettant l'attaque de chaque roue aux deux extrémités d'un diamètre : mais ces supports supplémentaires rendent un peu plus difficiles la mise en place et l'enlèvement des roues. Quelques tours à roues anciens ont des pointes fixes, le plateau tournant sur un support cylindrique d'assez grand diamètre. En résumé, les grandes catégories de . tours sont les