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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
une crémaillère sous la table est conduite par un pignon le pignon tourne dans un sens ou dans l'autre ; à cet effet la courroie motrice peut entraîner alternativement deux poulies montées sur le côté de la machine, et en relation avec l'arbre du pignon par des trains d'engrenages disposés p2,ur donner deux rotations en sens contraires et de vitesses différentes. Une poulie folle sépare les deux
poulies motrices, de manière que la courroie ne puisse être à la fois sur leurs deux jantes. Le déplacement de la courroie est produit par une fourchette commandée par des buttées fixées contre la table. La commande de la rotation alternative s'obtient aussi
à l'aide de deux courroies, voyageant en sens contraire et avec des vitesses différentes (l'une croisée pour l'aller, l'autre droite et commandée par une poulie plus grande
de la transmission supérieure pour le retour) ; la poulie fixe de la raboteuse est alors encadrée entre deux poulies
folles et reçoit l'une des deux courroies amenée par la fourchette. Pour éviter qu'au moment de leur déplacement, les deux courroies ne se trouvent à la fois sur la poulie fixe, on est conduit à leur donner une course trams.
versale égale au double de leur largeur : certains méca. nismes déplacent successivement les deux courroies, et de leur largeur seulement. D'une manière générale, il importe que les courroies des raboteuses soient rapides et étroites, afin que leur manoeuvre soit facile et perde le moins de temps possible. On reproche quelquefois à la commande par pignon et crémaillère de donner à la table un mouvement saccadé, tenant aux inégalités de la denture, et à la tendance au soulèvement produite par le pignon : pour réduire cet inconvénient, on a quelquefois interposé entre le pignon et la crémaillère une roue dentée de grand diamètre. Un moyen plus radical est l'emploi du second mode de commande, par vis sans fin. La vis règne sur toute la largeur
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du banc ; elle donne un mouvement de translation à un
écrou fixé sous la table, en tournant dans un sens ou dans l'autre ; elle est commandée en bout par un mécanisme de changement de sens.
Un troisième mode repose sur l'emploi d'une vis sans fin commandant une crémaillère hélicoïdale montée sous le banc ; l'axe de la vis, qui reçoit une rotation alternative, fait un angle aigu avec l'axe de la crémaillère, dont les dents sont inclinées de manière à donner une pression latérale annulant l'effet en sens inverse qui provient du frottement de glissement entre les flancs des dents (Reuleaux, der Konstrueteur, 4° éd., p. 560). Dans le dernier
type de raboteuse exposé par Sellers en 1889, le mouvement alternatif de la table, avec retour très rapide, est produit par un ingénieux mécanisme : deux courroies,
marchant en sens contraire et avec des vitesses différentes, passent sur deux poulies qui entraînent alternativement un arbre unique par l'action d'un embrayage à friction ; le mécanisme qui actionne l'embrayage agit avec une grande précision, de sorte que l'arrêt de la table se produit exactement aux points fixés. Cette machine enlève sur la fonte des copeaux de planage d'une grande largeur. Elle a été décrite par G. Richard, dans la Revue incl. (2 nov. 1889) et dans le Portefeuille écoiz. des niachines-outils (avril 1890, p. 57).
Il est à remarquer que la plupart des raboteuses n'ont qu'une seule vitesse ; le changement de vitesse ne serait utile que pour le travail de métaux différents, et l'on ne rabote guère le bronze sur cette machine. Une grande vitesse, qui pourrait convenir pour un planage mécanique, serait difficile à imprimer à la table avec la pièce on travail, dès que les dimensions sont un peu considérables.
Dans les grandes raboteuses, on installe d'habitude deux chariots porte-outils sur la traverse, et souvent un
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