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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
sur chacun des montants verticaux, afin de raboter latéralement les pièces posées sur la table. On dispose aussi le chariot porte-outil de manière à ce qu'il puisse recevoir un mouvement de serrage vertical, ou oblique, ou môme suivant un gabarit. Les raboteuses atteignent parfois de grandes dimensions. Citons par exemple une machine construite par Piguet, de Lyon, pour raboter sur 8 mètres de longueur des pièces larges de 3 mètres et hautes de 2112,6. Mais ces machines sont très lourdes ; elles occupent une longueur
double de la longueur à raboter ; enfin on consomme beaucoup de travail en frottements et en pertes de force vive pour imprimer à la table chargée d'une lourde masse
aussi longue qu'on le désire, mais la largeur à raboter ne pourrait pas être très grande sans inconvénient, à cause du porte-à-faux de l'outil. La machine à chanfreiner les tôles est un genre spécial
de raboteuse, où l'outil est mobile et porté sur un chariot généralement commandé par vis : la longueur à raboter par cette machine peut être grande, mais la largeur est insignifiante. La tôle est posée sur une table et serrée par une série de vis portées par un grand sommier fixé sur la table à ses deux extrémités. Le sommier disparaît dans la machine à chanfreiner les blindages. Il est supprimé également clans la chanfreineuse de Bouhey pour les tôles ordinaires, où deux mâchoires pin-
çant la tôle près de l'outil le maintiennent toujours à
un mouvement alternatif, même avec une vitesse plus faible que ne le permettrait l'outil.
distance convenable.
Aussi emploie-t-on souvent pour les grandes pièces la raboteuse à fosse, où la traverse porte-outils est mobile et coulisse sur deux bancs entre lesquels est ménagée une fosse recevant les objets à travailler. Cette machine, où les supports de l'outil reposent sur deux fondations séparées, manque de stabilité et de précision. Il existe aussi quelques grandes machines où le système de montants avec traverse qui porte les outils est mobile
Dans la machine à rayer les canons, qui rabote des hélices à pas variable, une barre porte-outil se déplace suivant sa longueur et en même temps tourne de l'angle voulu sous l'action d'un galet guidé par un calibre fixe. Parmi les machines dérivées de la raboteuse, nous citerons la machine à raboter circulaire, qui se répand depuis quelques années. Les outils de cette machine sont portés par une traverse et des montants semblables à
au-dessus d'un marbre fixe' (raboteuse de Smith, Beacock
ceux de la raboteuse, mais la table est circulaire et tourne autour d'un axe vertical. L'appareil est en réalité plutôt un tour vertical ou une aléseuse. La commande, qui doit donner une vitesse variable au plateau, comporte un harnais analogue à celui du tour. Cette machine est commode
et Tannett, au Creusot, avec marbre de 6 mètres
sur
3'11,500, recevant des pièces hautes de 3.600 mètres). Des appareils de même genre portent un support mobile d'ou-
til d'un seul côté du marbre pour raboter latéralement. Dans la machine de Geo. Richards, la pièce à travailler
est, de même, fixe et l'outil mobile : il est porté par un bras saillant solidement relié à un chariot qui reçoit un mouvement de va-et-vient le long d'un banc, par l'action d'une vis directement commandée par poulies. La pièce
à travailler est fixée sur des tables montées contre le banc. Cette machine simple travaille bien
elle peut être
pour aléser les bandages de locomotives, pour tourner les distributeurs et les' couronnes de turbines, les poulies. Le montage de ces pièces sur plateau horizontal est plus facile que sur plateau vertical et on risque moins de les déformer.
Les ateliers de Saint-Chamond possèdent une très grande machine de ce genre, destinée au travail des couTome XX, 1891.
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