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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
Les règles souvent suivies en France pour ces fraises Cylindriques hélicoïdales sont les suivantes : angles tranchants et d'incidence 51° et 4'; pas de l'hélice formé
plus simples (dans le cas de la fraise cylindrique) ; la
par les tranchants, 4,5 diamètres ; nombre des tranchants, 7 pour le diamètre de 20 millimètres et 1 de plus par 5 millimètres en plus sur le diamètre ; maximum de la hauteur à fraiser, 4 diamètres ; translation, 20 à 45 millimètres par minute. Le rayon de la fraise doit être au-
tant que possible supérieur à l'épaisseur de la tranche découpée. Il y a intérêt à donner aux fraises un petit diamètre, parce qu'elles coûtent moins cher et tournent plus vite, pour une même vitesse à la circonférence, ce qui soumet la machine qui les conduit à de moindres efforts. En Angleterre, les fraises cylindriques sont généralement beaucoup plus grosses qu'en France, sans avantages apparents. Outre les fraises de forme et les fraises cylindriques, on emploie encore les fraises en bout, variété du premier genre, qui présentent, sur une face plane perpendiculaire
à leur axe de rotation, une série de taillants dirigés suivant des rayons (fig. 8, Pl. XVIII) ; ces fraises sont destinées' à dresser de grandes surfaces planes ; ce sont sur-
tout les arrondis du bord qui coupent le métal, les tranchants de la face plane ne pouvant guère l'attaquer, puisqu'il n'y a pas translation suivant l'axe comme pour un foret. Les fraises sont taillées dans des solides de révolution à l'aide d'autres petites "fraises coniques (fig. 9), convenablement guidées; la fig. 6 représente en ponctués cette
opération. Une des parties les plus ingénieuses de la fabrication est le meulage qui donne l'angle d'incidence et permet de rafraîchir les fraises usées, en ramenant les tranchants sur la même surface de révolution, condition indispensable pour qu'ils agissent tous. Ce problème, en apparence difficile, est résolu à l'aide d'une machine des
fraise, dont le centre est en 0 (fig. 10, Pl. XVIII), se présente devant une meule de rayon CT, dont le centre est en C; CT et OT faisant un angle de 4°, les circonférences de la fraise et de la meule, qui enlève le métal, se coupe-
ront sous ce même angle. Un doigt D s'appuie sur le fond de la rainure (régulièrement tracé et non sujet à usure), et amène toujours en T tous les points d'un tranchant, quand on déplace la fraise suivant son axe 0, quel que soit la ligne du tranchant sur le cylindre. Ce doigt D amène successivement tous les points des autres tranchants en T. L'affûtage des fraises coniques se fait à peu près de même ; on arrive même à affûter régulièrement des fraises à profils variés. Cet affûtage, souvent répété, finit par réduire le diamètre de la fraise. Pour les fraises de forme, il est important de ne pas altérer le profil; on y réussit en laissant entre les rainures une certaine portion de la surface de révolution primitive, c'est-à-dire en supprimant toute dépouille aux tranchants, qu'on pourra raviver par leur face interne. Les outils ainsi construits coupent naturellement moins vite et doivent être arrosés d'huile. Certaines fraises de grande dimension sont composées d'un noyau recevant une série de tranchants rapportés ;
au-dessus d'une certaine grosseur, l'exécution de la fraise en une pièce devient impraticable. La fraise composée au contraire peut être aussi grande qu'on le désire, et l'on arrive à munir ainsi de tranchants des disques de 2 mètres de diamètre, comme dans la machine du Creusot à scier les blindages épais de 700 millimètres. Machines à fraiser. - Peu de machines se présentent avec des formes aussi variées que la machine à fraiser ; il faudrait un traité spécial pour les indiquer toutes nous nous bornerons à citer les plus répandues. Dans un type vertical, qui atteint souvent d'assez grandes dimen-