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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
sans doute parce qu'il est difficile d'établir des enregistreurs précis ; mais un appareil de ce genre, même s'il ne donne que des résultats approchés, sera toujours utile
les aplatissements en abscisses et les efforts en ordonnées. Les machines à romaine permettent un enregistrement
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en pratique, et rien n'empêche de compléter le diagramme approximatif par l'inscription des charge et allongement de rupture directement mesurés.
L'enregistreur H. Wicksteed (Engineering,
1886,
1" sein., p. 178) mesure les allongements au moyen d'un fil attaché à un support fixé à l'une des extrémités repérées de l'éprouvette et passant sur une poulie à l'autre extrémité ; ce fil, après des renvois convenables, vient
faire tourner un barillet d'indicateur. Les efforts sont donnés par un petit piston soumis à la même pression que la presse motrice de l'appareil, et poussant contre un ressort ; ce piston déplace un crayon suivant une génératrice du barillet. Pour annihiler l'effet du frottement de la garniture du piston, on lui imprime, à l'aide d'une poulie de transmission, une rotation rapide relativement à la translation. Cet indicateur conviendrait bien aux ma-
chines du premier genre ; pour celles du second genre auxquelles il a été appliqué, rien ne corrige l'effet du frottement de la garniture du piston tirant sur l'éprouvette. Si l'on ne recherche pas une grande précision, on obtient la mesure des allongements d'une manière plus simple en enregistrant l'écartement des deux mâchoires qui saisissent l'éprouvette ; on aura soin d'en placer les
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facile des efforts, qui sont à chaque instant proportionnels aux déplacements du poids curseur ; il suffit donc d'enregistrer ces déplacements à une échelle réduite. Le
curseur étant manoeuvré à l'aide d'une vis qui règne tout le long du levier, il suffira de relier, par des engrenages convenables, le volant de commande de cette vis à un barillet de l'appareil enregistreur. Telle est la disposition simple adoptée par la Société alsacienne pour la romaine qu'elle exposait en 1889 (Portefeuille économique des machines, 1890, p. 130). Dans la machine Delaloe (Génie civil, t. XIX, p. 25) ce
sont les flexions d'un ressort poussé par l'éprouvette qui servent à enregistrer les efforts ; pour donner une buttée à ce ressort, on commence par charger la romaine du poids que doit supporter l'éprouvette sans rompre ; l'inscription des circonstances de l'essai n'est, par suite, pas complète.
L'enregistrement exact des allongements est en somme difficile ; aussi M. Unwin s'est-il contenté de l'inscription automatique des charges au moyen du curseur de la romaine, comme nous venons de le dire, en marquant les
allongements à la main, au moyen de contacts électriques; il est vrai que ces allongements sont amplifiés par la projection d'un rayon lumineux à l'aide d'un miroir en relation avec l'éprouvette (Engineering, 1888, 2° sem.,
deux repères près de ces mâchoires. L'appareil pèche par excès d'une faible quantité facile à apprécier. Un appareil fort simple fondé sur le même principe est monté sur la machine à essayer les ressorts de la Compagnie du Midi (Revue gén. des chemins de fer, 1886, 2e sem., p. 263); cette machine consiste en un cylindre à
p. 473). Il s'agit là d'un appareil qui convient plutôt pour des recherches scientifiques. Pour les machines du troisième genre, un manomètre enregistreur en relation avec le diaphragme donnera les charges (Le Châtelier, Annales des ponts et chaussées, 1885, fer sem., p. 1032). La machine Martens, à romaine,
vapeur dont le piston vient appuyer sur le ressort ; un simple indicateur de Watt, placé sur le cylindre, donne
(Zeitschrift des Ver. D. Ing., 1890, p. 1003).
enregistre aussi les charges à, l'aide d'un manomètre