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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
On consultera, avec intérêt, sur les machines d'essai, l'ouvrage de M. Lebasteur, Les métaux à l'Exposition universelle de 1878, et un article de M. Brunet, dans la Bevue générale des machines-outils, juin 1888.
L'essai au choc est souvent utile pour reconnaître si des métaux ne sont pas fragiles ; il s'agit là d'une qualité pour laquelle on ne possède pas de mesure précise, mais qui est fort importante en pratique. L'essai peut porter sur des barrettes découpées dans le métal, ou sur des pièces entières, telles que rails, essieux, bandages. On emploie pour ces essais le mouton, dont le poids et la hauteur de chute sont fixés empiriquement. Certaines machines servent à l'essai des huiles de graissage : elles permettent l'étude du frottement de cliven alliages sous des charges variables, et avec divers lubré-
fiants. M. Séguéla a publié une étude sur ces appareii. dans le Portefeuille écon. des machines, août 1890. INSTRUMENTS DE MESURE. La mesure des pièces formc
l'une des branches les plus intéressantes du travail des ateliers, car on exige aujourd'hui pour certaines constructions mécaniques une extrême précision, et même pour les machines les plus communes on tient a ce que les cotes des dessins soient exactement observées. Pou toutes les classes de produits, depuis les plus ordinaires,
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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grandes catégories, calibres d'une application générale. et calibres spéciaux. Dans la première catégorie, nous rangeons ceux qui donnent des séries de longueurs, de diamètres, de filetages. Pour les longueurs, on fait usage de jauges, de barrettes pleines ou entaillées, de calibres en fer-à-cheval, qui peuvent servir à vérifier le diamètre d'un cylindre ; des jauges ou des calibres différents donnent chaque mesure nécessaire, et forment souvent des séries de millimètre en millimètre. Autant que possible, on proscrit dans les ateliers l'emploi de la règle divisée et même du pied à coulisse pour la mesure directe des pièces en fabrication. Pour la vérification des cylindres, pleins et creux, on emploie des calibres d'acier trempé et rectifié à la meule formés d'un bouchon et d'une bague d'un diamètre déterminé, également en séries millimétriques. Pour le filetage, le calibre est une vis et un écrou aussi bien exécutés que possible et sans jeu appréciable l'un sur l'autre : mais si l'exécution d'un calibre cylindrique simple exact à un centième de millimètre près est déjà extrêmement difficile, le calibre hélicoïdal sera nécessairement moins précis.
Les calibres de grande précision ne peuvent être mis entre les mains des ouvriers, ni même servir à la vérification des pièces terminées : mais on les conserve avec soin dans un magasin spécial, et ils ne servent qu'à véri-
jusqu'aux instruments de précision, on cherche sans cesse le progrès sous ce rapport et l'on réduit la marge d'erreur tolérée, si bien que pour certaines pièces cette erreur ne doit pas dépasser un dixième de millimètre,
fier d'autres calibres d'un usage courant, sujets par conséquent à usure et devant être réformés en temps
pour d'autres quelques centièmes à peine. Le mesurage dans les ateliers repose sur l'emploi de calibres et gabarits de dimensions et de formes déterminées qui s'appliquent sur la pièce à mesurer : ces calibres servent à guider dans l'exécution des pièces, et aussi à les vérifier après exécution. On peut les classer en deux
gorie, varient à l'infini suivant les pièces à produire ; sou-
Les calibres spéciaux, qui forment une seconde catévent, pour les parties d'une même pièce, on est conduit
à établir toute une série de jauges et gabarits divers, donnant les distances de divers points entre eux, les profils, les épaisseurs, diamètres, etc. On peut dire que jamais on ne se sert trop de calibres dans un atelier : il