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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
POUR LES ANNÉES 1888 A 1890.
ANALYSE
Le 23 juillet 1888, au puits Magny des houillères de Blanzy (Saône-et-Loire), un incendie se déclara dans un plan incliné, qu'un incendie antérieur avait obligé de
barrer à la tête et au pied, et qu'on venait de rouvrir.
DUS RAPPORTS
SUR LES ACCIDENTS DE GRISOU SURVENUS EN FRANCE r> Fi NT) AN ,r 1,us A N 1,T Dressée par
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E. DE BILLY, Ingénieur des mines.
L'arrêt d'un ventilateur ayant déterminé un renversement de l'aérage, les gaz délétères envahirent divers chantiers, causant la mort par asphyxie de 7 ouvriers. Le 4 juillet 1888, à la mine de Soulanou (Gard), 2 ouvriers ont été asphyxiés au pied d'une remontée d'aérage : Un incendie s'était déclaré dans la mine quelques temps
auparavant, et on avait fait des travaux considérables pour s'en rendre maître ; lorsque toute fumée eut disparu, on crut pouvoir reprendre l'entretien de la remontée. Une
bouffée de gaz délétères, due à une cause inconnue, se produisit inopinément et causa la mort des deux hommes.
Nous avons résumé dans les tableaux qui suivent les circonstances et les causes présumées des accidents de grisou d'après les rapports officiels de l'enquête administrative (*). Mais, en dehors de ces accidents, il en est d'autres qui, sans être dus au grisou, ont avec les premiers certaines ressemblances : les coups de poussières et les accidents dus aux gaz autres que le grisou, inflammables ou délétères. Il nous a semblé nécessaire de les signaler ici sans les faire figurer dans les tableaux cijoints.
Accidents dus aux gaz produits par les incendies. Ces accidents ont malheureusement été assez fréquents. Il ont été au nombre de 6 et ont causé la mort de 20 personnes. (*) Voir Annales des mines, 80 série, t. VIII, p. 433, et L. XVII, p. 253.
Le 15 mars 1890, au puits Marguerite, des houillères de Decize (Nièvre), le feu prit à un galandage, dans une recoupe, sans doute du fait d'une lampe à feu nu, accrochée contre le galandage. Cet incendie prit certaines proportions à cause de l'affolement des ouvriers qui s'enfuirent au lieu de chercher à l'éteindre immédiatement, et causa la mort de 3 ouvriers par asphyxie.
Le 23 mai 1890, à la fendue Pichon, concession de Dourdel et Montsalson (Loire), dans une galerie où l'aérage
était insuffisant, 1 ouvrier périt asphyxié par un dégagement de gaz provenant de feux en troisième couche dans un quartier voisin des travaux Pichon. Le 21 septembre 1890, à la mine de Firmy (Aveyron), un incendie, qui s'était déclaré dans les travaux les plus profonds, causa la mort de 1 ouvrier par asphyxie. L'incendie durait depuis quelque temps ; on avait construit des barrages qui, le matin même, avaient été visités et
avaient semblé en bon état. Une circonstance fortuite détermina une fuite de gaz, qui atteignit 2 ouvriers, dont l'un mortellement. La mine était insuffisamment aérée.