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NOTE SUR LES TREMBLEMENTS DE TERRE
EN ALGÉRIE.
dans l'Oranais ; le Sahel, les montagnes de la Kabylie, le massif compris entre Djidjelli et Philippeville et le DjebelEdough près de Bône. Cette distribution spéciale des terrains les plus anciens formant avec les roches éruptives une sorte de cordon littoral semble bien confirmer l'existence d'une fracture longeant la côte, le soulèvement dela paroi sud de cette fracture ayant fait saillir les couches les plus profondes de l'écorce terrestre. En dehors de ces massifs anciens, peu étendus, le sol de l'Algérie ne comporte pas une très grande variété de
de calcaire nummulitique, surmontées elles-mêmes par des grès, près de Constantine. Au-dessus, se trouvent des marnes miocènes rouges passant à des poudingues et à des grès. Le terrain miocène est recouvert par places de dépôts pliocènes peu développés, formés dans la province d'Oran de molasses peu consistantes, dans celle de Constantine,. de marnes, grès et poudingues lacustres. Enfin, ces différents terrains sont recouverts de dépôts quaternaires très étendus : terrains lacustres peu con-, sistants des environs de Constantine, sables et argiles rouges des plateaux du Tell, sables et grès plus ou moins friables, à Cardium edule, du Sahara. Les vallées et les plaines, et certains points du littoral,.
strates, et se caractérise même par l'uniformité de ses assises. A l'ouest, une grande bande jurassique formée de puissantes couches d'argile et de calcaire traverse de l'ouest à l'est la région des plateaux et des steppes. Elle disparaît dans les provinces d'Alger et de Constantine sous les terrains plus récents, et ne se montre que par places isolées.
Au nord et au sud de cette bande se montrent suc-
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sont également recouverts de dépôts quaternaires on d'alluvions, formés de cailloux roulés sans aucune cohésion, mais quelquefois agglutinés par un ciment calcaire
telles sont la vallée du Chélif et la plaine de la Mi-
cessivement les assises de la craie formées à la base de-
tidja.
grés cristallins, au milieu de marnes épaisses et à la
D'après ce rapide exposé, les assises -qui, par leur nature, paraissent devoir être le plus facilement disloquées par les tremblements de terre, sont le gault, le cartennien, l'helvétien et le pliocène. Les dépôts d'alluvions de la zône côtière, de la vallée du Chélif et de la
partie supérieure, de bancs alternés d'argiles et de grès, formant l'étage du gault, qui ont subi en général des plissenients et des écrasements énergiques (gorges de la C h iffa)
Au nord de la bande jurassique, les assises du crétacé
plaine de la Mitidja, qui ont assez peu d'épaisseur et n'ont
sont recouvertes irrégulièrement par les terrains tertiaires formés à la base de poudingues peu cohérents consistantes (helvétien), enfin de marnes et grès gros-
aucun lien avec les terrains sous-jacents, sont les plus dangereux au point de vue des effets mécaniques des secousses sismiques, pour les raisons que nous avons indiquées précédemment; et c'est surtout la périphérie de ces dépôts d'alluvion qui offre le plus de dan-
siers assez solides (sahélien). Dans la région de Constan-
gers. Blidah, Mouzaïaville, Bou-Roumi, El-Affroun sont
tine, la base du tertiaire est formée par des marnes noires plus ou moins feuilletées, surmontées par des
précisément dans cette situation, bâtis exactement à la limite des dépôts d'alluvions de la Mitidja, reposant, comme l'indique la coupe ci-après, sur le cartennien ou le gault formant les escarpements de Beni-Salah.
c'est le cartennien, que l'on rencontre à Cherchell, Ténès, Blidah, Aumale, etc. ; puis de marnes et d'argiles peu
calcaires à silex avec ostrea multicostata et nummulites, puis par des schistes argileux et des couches puissantes