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FABRICATION DE LA FONTE AUX ÉTATS-UNIS.
FABRICATION DE LA FONTE AUX ÉTATS-UNIS.
Ces résultats surprenants tiennent en partie, il faut le reconnaître, à la richesse des minerais : le lit de fusion renferme 55 p. 100 de fer à South Chicago, 61 p. 100 à l'usine d'Edgar Thomson. Mais la méthode appliquée à, la construction et à la conduite des hauts-fourneaux, qui diffère considérablement de la nôtre, a sa large part d'influence dans ce développement de la production et dans l'économie de combustible A égale hauteur (20 à 241, les hauts-fourneaux sont plus élancés : le ventre a rarement un diamètre supérieur voisine de 80 deà 6,S0; les étalages ont une pente grés. Le creuset, plus large que les nôtres, a un diamètre qui, suivant une formule généralement adoptée, est moitié de celui du ventre, soit plus de 3 mètres. Ces dimensions du creuset, conditions essentielles d'une grande production, ce grand diamètre, exigeant une forte pression aux tuyères, ont eu pour conséquence naturelle un soufflage énergique ; et à mesure que les avantages d'une allure rapide se manifestaient, on l'accélérait progressivement: si bien qu'on est arrivé à faire passer dans un fourneau de 491 mètres cubes un volume d'air
chine ou un groupe de machines. L'indépendance des hauts-fourneaux au point de vue des conduites de vent, le réglage de l'allure au nombre de tours des machines',
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L'allure rapide a de. 675 mètres cubes par minute. un meilleur emploi du comeu pour conséquence bustible. D'autre part, la faible production de laitier est la cause conséquence de la richesse du minerai tandis qu'en Europe le d'une économie considérable :
poids des laitiers est au moins égal, et souvent supérieur de un tiers à celui de la fonte, en Amérique on en produit moitié moins. Alors la condition nécessaire d'une bonne marche est une régularité parfaite : c'est-à-dire un soufflage rigoureusement constant. De là est venue l'habitude de faire marcher les machines soufflantes à par une vitesse constante pour une allure déterminée ; -suite, afin d'être toujours maître de l'allure de chaque
fourneau, il a fallu spécialiser à un fourneau une ma-
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et non à la pression aux tuyères, sont deux principes fondamentaux de la fabrication de la fonte aux États-Unis. On ne s'inquiète pas de régler la pression aux tuyères. Elle est en moyenne de 40 à 50 centimètres de mercure ; mais dans certains cas elle s'élève à plus d'une atmosphère, soit qu'il se produise des accrochages dans le fourneau, soit que la proportion des menus dans la charge augmente. Cet emploi des menus est systéma-
tique, et l'emploi, sans agglomération préalable, du purple ore et des concentrés menus provenant de l'enrichissement des minerais magnétiques, est une autre caractéristique de la marche des hauts-fourneaux américains. Au point de vue de la qualité de la fonte produite, la conséquence d'une allure aussi rapide est la production d'un métal peu riche en silicium, que nous classerions dans les gris clairs ; par suite les opérations au convertis-
seur Bessemer doivent aussi être conduites avec une grande rapidité. Dans une communication des plus intéressantes, faite au congrès de New-York en octobre 1890 (*), M. James Gayley, directeur des hauts-fourneaux à l'usine d'Edgar Thomson, a retracé l'historique de la fabrication de la fonte aux États-Unis dans les dix dernières années. Cette
histoire, comme il le dit lui-même, il la réduit à celle de la fabrication de la fonte à l'usine d'Edgar Thomson. Il est juste de reconnaître que c'est là que se sont réalisés, 1890, les principaux progrès de cette industrie, à savoir : accroissement de la production, et réduction de la consommation de coke. Il ne faut pourtant pas oublier
de 1880 à
(*) Cet article a été traduit dans la Revue universelle des mines et de la métallurgie, t. XII, 4' livr. de 1890, p. 292 et suivantes.