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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
Fusion en Europe. - En Europe, les minerais sont traités pour la plus grande partie en Angleterre, où on
lation le plus important de cette région, à cheval sur le territoire qui sépare le lac Huron du lac Nipissing, est
trouve en abondance un excellent fondant sulfurant, la charrée de soude, que les usines de produits chimiques sont heureuses de pouvoir écouler. Grâce à la base alcaline que ces charrées contiennent, on peut réduire nota-. blement la quantité de fondant stérile à ajouter ; mais la proportion du coke ne s'abaisse guère au-dessous de
truites par le feu, mais qui ne rendent pas moins difficile l'investigation du prospecteur de mines. L'eau court en abondance dans les vallées pendant une partie de l'année
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20 p. 100 du lit de fusion, ce qui équivaut à près de 30 p. '100 du poids du minerai fondu. C'est une proportion
élevée qui tient à la nature même du minerai. On emploie pour cette fusion des -water-jackets de dimensions médiocres, passant 25 à 30 tonnes de lit de fusion par vingt-quatre heures. Il y aurait, selon toute apparence, avantage à augmenter leur capacité. La matte obtenue contient en moyenne 50 à 55 p. 100 de nickel, 25 à 30 p. 100 de fer, 16 à 18 p. '100 de soufre, proportion indispensable pour que la matte soit cassante et facile à broyer. Elle ne contient ni cuivre, ni arsenic.
Cette matte sert de point de départ pour l'affinage, dont je m'occuperai dans un chapitre ultérieur. Examinons auparavant les moyens de production de l'autre région nickelifère que j'ai signalée plus haut, le Canada.
(B) Minerais du Canada.
Situation. - Les gisements de nickel de la province
d'Ontario ont été signalés pour la première fois en 1846 (*), mais .D11 n'a pu songer à en tirer parti que depuis la construction du Canadian Pacific Railway qui les traverse. Une carte publiée par le Canadian Pacific Company indique la situation de ce district et les lignes ferrées qui le desservent (fig. 1, Pl. VI). Le centre de popu(1 Report lo the Canadian Government, by Dr Hunt, 1846.
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Sudbury, station du chemin de fer du Canadian Pacific et embranchement pour Algoma.
Le pays est couvert d'épaisses forêts, en partie dé-
seulement; en hiver, tout est couvert d'un manteau de neige, car le climat est fort rigoureux. Mode de gisement.- Le nickel se présente en association avec la pyrite de fer, magnétique, accompagné de cuivre à l'état de chalcopyrite. Les mines en question ont même commencé par être exploitées uniquement pour 'cuivre.
Le minerai se présente sous forme de grands amas lenticulaires, interstratifiés dans des couches de gneiss appartenant au terrain primitif de l'Amérique du Nord. On sait (*) que ce terrain comporte deux subdivisions : le Laurentien constitué surtout par des gneiss, et le Huro-
nien formé de roches vertes amphiboliques et de talcschistes, Les gneiss de la région de Sudbury sont remarquables par leur puissant développement qui atteint plus de 1.000 mètres, et par les phénomènes de métamorphisme qu'ils présentent; on y rencontre notamment des gratrwackes et des quartzites, diverses variétés de diorites, des schistes avec hornblende, des micaschistes, des dia-
bases, des grès argileux, le tout accompagné de brèches
Sudbury est surtout représenté par de la syénite rouge quartzeuse. volcaniques (**). Le Huronien
L'ensemble des couches a subi de_multiples plissements, (*) De Lapparent. Traité de géologie, p. 634. Cl D' Bell. Bull. of the geological Society of America.