Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
176
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
O,50 par kilogramme de cuivre, c'est-à-dire un prix très
PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
177
largement inférieur au cours probable de ces métaux dans l'avenir, toutes charges d'affinage déduites. On voit, en résumé, que les minerais canadiens, malgré leur faible teneur relative en nickel, peuvent produire ce métal mis sous forme de matte, enrichie à 20 p. 100 par
une première fusion, à un prix très bas. Cela tient en grande partie à la facilité du traitement qui 'leur est appliqué et à la richesse des gîtes. Seulement cette matte contient, en outre du nickel, du cuivre qui doit être séparé par une opération spéciale si on veut obtenir du nickel pur, tandis que les mattes -de Nouvelle-Calédonie n'exigent pas cette opération supplémentaire. Il est vrai, comme nous le verrons plus loin, que ces frais supplé-
mentaires sont couverts par le cuivre, dont l'affinage est bien simplifié par le fait même de la séparation du nickel.
D'autre part, les minerais calédoniens doivent subir une première fusion avant d'être livrés à l'affinage, tan-
dis que les mattes canadiennes peuvent être affinées directement sans nouvelle concentration. Ces diverses considérations se balancent et il semble
que les deux pays producteurs de nickel actuellement connus peuvent lutter avec un égal avantage au point de vue des frais respectifs de production. L'avantage resterait indubitablement au Canada si le nickel était employé, en majeure partie, pour la fabrication des alliages blancs, parce qu'il n'y aurait plus alors qu'à affiner le nickel et le cuivre ensemble. Mais ce mode d'emploi
- semble devoir être de plus en plus délaissé pour être
remplacé par le nickel pur, notamment pour les alliages avec le fer et l'acier dont nous parlerons plus loin.
CHAPITRE II. AFFINAGE.
Affinage par voie sèche. On opère soit par voie sèche, soit par voie humide. La première est exclusivement employée pour le traitement des mattes de Nouvelle-Calédonie, ne contenant pas de cuivre, ou pour les mattes canadiennes qu'on veut affiner pour métal blanc. La voie humide est employée pour ces dernières quand on veut séparer le nickel du cuivre, ainsi que pour les mattes d'autre provenance contenant, outre le nickel et le cuivre, du cobalt, de l'arsenic, etc. Examinons d'abord les procédés par voie sèche. La méthode consiste à séparer d'abord le fer, opération facile, ce métal s'oxydant plus rapidement que le nickel, le cuivre et même que le soufre, ce métalloïde ayant une affinité toute spéciale pour le nickel. On enlève ensuite le soufre par des grillages très soignés, car on ne peut tolérer dans le nickel marchand que de faibles traces
de ce corps. Il reste enfin à réduire l'oxyde obtenu, en vase clos, en présence du charbon de bois, hors de tout contact possible de gaz sulfureux. Donnons quelques détails sur ces diverses opérations.
Séparation du fer. - Cette partie de l'affinage du nickel est tout à fait semblable à l'affinage des mattes de cuivre. Comme pour ce dernier, on opère soit dans un réverbère, soit dans une cornue Bessemer modifiée (système Manhès). Il y a même une telle analogie entre les métallurgies de ces deux métaux, du moins en ce qui concerne l'opération qui nous occupe en ce moment, que la méthode du réverbère a continué à être employée en Angleterre pour l'affinage du nickel, tandis que les usines