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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
de France et d'Allemagne emploient la cornue Bessemer, de même que l'affinage du cuivre par la cornue Manhès n'a eu que des applications restreintes en Angleterre, du moins jusqu'à présent. On a paru préférer s'en tenir à la méthode classique de ce pays. Les raisons de cette divergence sont 'd'ordres divers. Le.bonmarché du combustible en Angleterre enlève, il faut bien le dire', à la cornue Bessemer appliquée au nickel son principal avantage, qui
est d'exiger moins de combustible que le réverbère. Ensuite, le maniement de la cornue, l'addition des fondants convenables pour scorifier le fer, constituent des opérations plus délicates et demandent des ouvriers plus exercés que la conduite des fours à réverbère ordinaires, pour lesquels il existe un personnel tout formé dans le pays classique de l'affinage du cuivre (*)
Affinage au réverbère.- L'affinage au réverbère exige deux opérations. Chacune d'elles comporte deux phases : grillage, puis fusion avec addition de sable quartzeux pour scorifier le fer. Chaque four peut passer 2 tonnes par 24 heures et consomme 2 tonnes de charbon, soit poids pour poids de la matte première traitée. On prend, au cours de l'opération, qui dure 8 heures, une série d'échantillons, de façon à arrêter le travail dès que le fer.
a disparu, afin d'éviter le passage du nickel dans la scorie. Celle-ci n'est pas rejetée ; elle est toujours re-
passée au four de première fusion, car elle contient 2 à 2,5 p. 100 de nickel et constitue d'ailleurs un excellent fondant. La première opération au réverbère donne des maltes à 2,5 ou 3 p. 100 de fer ; au sortir de la deuxième elles ne doivent titrer que 0,50 à 0,75 p. 100 au maximum. Enfin, la matte affinée doit contenir au moins 16 p. 100 (*) Annales des mines, 80 série, t. III ; L. Gruner, Traitement du cuivre dans l'appareil Bessemer.
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de soufre pour être facilement pulvérisée en vue des opérations ultérieures.
Affinage au convertisseur.- Au convertisseur, le traitement est beaucoup plus rapide. Après avoir fondu la matte dans un cubilot, on la coule dans un convertisseur pouvant contenir une tonne et on souffle avec une pres-
sion d'environ 40 cent. de mercure. La températures'élève beaucoup, et on jette à la surface du bain un mélange quartzeux destiné à scorifier l'oxyde de fer. Si la matte ne contient pas plus de 36 p. 100 de fer, on peut le chasser en totalité en 1",20 environ. Si cette proportion est dépassée, il convient d'écumer au moins une fois, le bain après les 25 premières minutes et d'ajouter une. nouvelle proportion de fondant, sinon le volume de scorie-
devenant trop considérable par rapport à la matte, cette dernière s'affinerait mal. Après un dernier écumage et lorsqu'on constate que le'
nickel commence à s'oxyder à son tour, on coule la. matte affinée contenant moins de 0,50 p. 100 de fer. L'arsenic, l'antimoine et l'argent sont entraînés à l'état d'oxydes par le vent, ou bien passent dans la scorie. La scorie du Bessemer est riche à 14 ou 15 p. 100 de nickel, à cause des grenailles que le bouillonnement des tuyères chasse dans la scorie toujours un peu pâteuse et 'qui y restent. On peut en recueillir une partie en coulant
la scorie en pots et en séparant le culot de matte. En tout cas, la scorie repasse en totalité au Cubilot. Le cobalt reste dans la matte avec le nickel. Il paraîtrait naturel de continuer l'action du vent dans la cornue, contenant la matte déjà privée de fer, de façon à brûler le soufre à son tour et d'obtenir ainsi du nickel affiné, qu'il n'y aurait plus ensuite qu'à raffiner dans une atmosphère réductrice pour réduire l'oxyde de nickel qui aurait pu se former ; copier en un mot l'opération qui