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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
Ce procédé tourne complèProcédé Herrenschmidt. tement cette difficulté, en ce sens que le nickel est séparé
sans donner lieu à aucune précipitation et que cette séparation s'opère au sein de liqueurs très concentrées. Sans entrer dans le détail des opérations, ce que je ne suis pas autorisé à faire, on peut indiquer qu'en principe cette séparation complète s'obtient par la cémentation du cuivre par le nickel et le fer de la matte elle-même, et qu'on obtient d'une part la totalité du nickel en solution concentrée qu'il suffit d'évaporer, de transformer en oxyde par un grillage et de réduire par le procédé ordinaire, et d'autre part un cément de cuivre qui n'a besoin que d'un raffinage pour être mis sous forme marchande.
CHAPITRE III. PROPRIÉTÉS ET EMPLOIS DU NICKEL PUR OU ALLIÉ.
I. Nickel pur. I. Nickel pur. - Le nickel à 98 ou 99 p. 100 du commerce, dont nous venons de décrire la fabrication, n'est
pas, à proprement parler, un métal : c'est plutôt une éponge de parcelles métalliques réduites, agglomérées artificiellement, sans cohésion par conséquent. Pour étu-
dier ses propriétés et en tirer parti, il faut le fondre au creuset, opération qui exige une température élevée et des soins spéciaux, car le. nickel, inattaquable par les agents atmosphériques à la température ordinaire, s'oxyde plus facilement au rouge, et son oxyde, dissous dans le bain de métal, rend ce dernier cassant. Il faut éviter de même le contact du charbon qui donnerait un acier ou même une fonte de nickel en abaissant considé-
rablement le point de fusion. On ope en général au
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creuset, sous une couche de fondants, et on coule en
sable ou en coquille, suivant les objets qu'on désire ob-
tenir. C'est ainsi qu'on opère pour la fabrication des anodes fondues destinées à la galvanoplastie.
Nickel fondu pour le laminage. - Lorsque le nickel doit être laminé, on ajoute dans le creuset, quelques instants avant la coulée, une petite quantité d'un métal réducteur facilement oxydable, tel que le magnésium ou le manganèse, ou en dernier lieu l'aluminium. On doit avoir soin d'introduire ce métal dans le fond du creuset, avec un ringard en nickel pur ou en terre réfractaire. Il est probable qu'indépendamment de l'action réductrice, ces métaux oxydables, l'aluminium surtout, agissent sur l'oxyde de carbone dissous par le nickel, comme l'ont démontré les travaux récents de 111. Hasfield sur l'action de l'aluminium dans la coulée de l'acier (*).
Propriétés du nickel pur. - Le nickel obtenu sous cette forme est malléable, ductile, il se forge avec facilité. Sa ténacité est intermédiaire entre celle du fer et de l'acier. D'après Deville, sa charge de rupture est de 90 kilogrammes par millimètre carré. Il fond, comme le fer, à une température élevée, en se ramollissant à partir de 1.200 degrés. La présence du charbon le rend presque aussi fusible que la fonte. La dénsité du métal pur fondu est de 8,38. Sa conductibilité électrique est à peu près celle du fer. On sait d'ailleurs que le nickel est magnétique. D'après Pouillet, il perd son magnétisme à une température de 350 degrés. (*) Voir, à ce sujet, la communication très intéressante de sur l'acier à l'aluminium et la discussion qui l'a suivie, dans les Transactions of Lite Am. Inslitute of lors de la réunion de Piron and Steel inslitule à New-York, en M. R.-A. Hastield octobre 1890.