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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.
Il s'aimante dans les mêmes conditions que le fer doux; sous l'influence de forces magnétisantes faibles, il s'aimante cinq fois et demie plus que le fer ; mais avec des forces magnétisantes considérables il s'aimante cinq fois
moins. Le maximum d'aimantation est donc beaucoup plus faible que pour le fer (*).
Les alliages de nickel, sauf avec le fer et le cobalt,
ne sont pas magnétiques. D'après les expériences récentes du docteur Hopkinson (*"), les alliages de fer et de nickel ont les-propriétés électriques suivantes
Avec une proportion de nickel un peu inférieure à 5 p. 100, un alliage d'acier et de nickel est plus facile à aimanter que le fer forgé, spécialement pour les fortes inductions. Au contraire, l'alliage à 24,5 p. 100 de nickel' ne prend pas l'aimantation à la température ordinaire; mais si on l'a exposé pendant quelque temps à une très basse température, il devient légèrement magnétique et conserve cette propriété jusqu'au delà de 500° C. Un alliage à 73 p. 100 de nickel est beaucoup plus magnétique que le précédent ou qu'un mélange de nickel et de fer opéré mécaniquement dans les mêmes proportions. Le premier des alliages cité plus haut présente, en outre, deux points critiques très marqués, à des températures distantes d'environ 65° C. ; toutes les propriétés magnétiques cessent si l'on chauffe le métal au-dessus du point le plus élevé, pour réapparaître pendant le refroidissement, mais seulement au-dessous du point le plus bas. L'auteur fait observer que l'alliage non magnétique contient environ 3 molécules de fer pour 1 de nickel, mais on ne peut rien inférer de ces proportions puisque, d'un
côté, la réduction de la quantité de nickel à 5 p. 100 donne un métal très magnétique, et que l'augmentation Arndsten. Ann. de Poggendorf, t. C1V, p. 587. (**) Génie civil, t. XVIII, p. 31.
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à 73 p. 100 augmente également la tendance à l'aimantation, quoique dans des proportions moindres.
Trempe. - La question de la trempe du nickel n'a pas encore été complètement étudiée. Niée tout d'abord par Boussingault, qui n'avait probablement pas à sa disposition à cette époque (1878) du nickel suffisamment purifié, il a été reconnu depuis que le nickel formait avec le carbone de véritables aciers et de véritables fontes. La question est actuellement à l'étude, et il est probable que, d'ici à peu de temps, les conclusions de ce travail seront publiées.
Je n'insisterai pas davantage sur les propriétés physiques et chimiques du nickel; je me bornerai à faire connaître les applications industrielles qui en ont été faites.
Placage à chaud du nickel sur le fer. - Le nickel se lamine à chaud aussi facilement que le fer. Il se forge, vons-nôus dit, et se soude à lui-même et au fer. Cette dernière propriété a donné naissance en Allemagne, en Suisse et en France, à l'industrie du plaqué de nickel,. qui consiste à souder deux plaques, d'épaisseurs relatives déterminées, l'une de nickel, l'autre de fer doux, préala-
blement bien décapées, et à les laminer ensemble. Les deux métaux ayant des coefficients d'écrasement voisins, conservent pendant le laminage des épaisseurs proportionnelles, de façon qu'on peut obtenir à volonté des placages au dixième, au vingtième, etc. On peut aussi pla-
quer le fer sur ses deux faces et 'l'employer aux lieu et place du nickel pur pour une foule d'usages et d'objets domestiques, d'autant plus que ce placage à chaud, véritable soudure, n'a pas le défaut de s'écailler à l'usage comme le dépôt galvanique. On fabrique en vertu- du même principe, des fils plaqués de nickel, qu'on tréfile au