Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 101]

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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

numéro voulu. La même opération, tant pour le pla-

bains actuellement employés et dont les formules varient à l'infini. Le point important est que la composition du bain ne change pas et qu'il reste neutre pendant la durée de l'opération. On y arrive en y plongeant des anodes de nickel pur qui se dissolvent au fur et à mesure que le dépôt métallique s'effectue sur les objets à nickeler. Il faut pour le nickelage un courant très fort. Un bain

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qué que pour les fils, peut se faire avec le nickel allié au cuivre.

Ces tôles, plaquées sur une ou deux faces, peuvent prendre un beau poli inaltérable à l'air. On les emploie notamment dans la fabrication des réflecteurs paraboliques pour lanternes, aux lieu et place des réflecteurs argentés. Leur entretien est beaucoup moins coûteux et leur poli est aussi vif que celui de l'argent, quoique d'un éclat plus sombre. Ils sont aussi plus difficiles à rayer. Ces tôles en fer doux se prêtent d'ailleurs à l'emboutissage pour la fabrication des objets de cuisine, de carrosserie, etc. Indépendamment du plaqué, le nickel pur, en feuilles èt en fils, entre de plus en plus dans les usages courants. Comme il est moins malléable et moins facile à fondre

ou à mouler que le cuivre ou le laiton, l'outillage des fabricants qui emploient ces derniers métaux est insuffisant pour utiliser le nickel; de là un cerfain arrêt dans le développement de la fabrication des objets destinés aux usages domestiques.

Les fils de nickel sont très employés dans la passementerie. Lyon est le centre d'une industrie spéciale de galons dorés et argentés, fourrés de nickel, qui ne ternissent pas à l'usage comme ceux fourrés de métal blanc ou de laiton.

Nickelage. - Enfin le nickel pur est employé sous forme d'anodes fondues ou laminées, pour déposer à la surface d'objets variés, préalablement bien décapés, une mince couche de nickel électrolytique auquel on donne ensuite le brillant par polissage. Becquerel a, le premier, fait connaître un procédé de nickelage galvanique des métaux à l'aide d'une dissolution neutre de sulfate double de nickel et d'ammoniaque. Ce sel est encore la base des

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de 200 à 300 litres, par exemple, exige six éléments Bunsen de 22 centimètres. On emploie donc de préférence les machines dynamo-électriques. La préparation du bain

de nickelage comporte en général une solution aqueuse de sulfate de nickel ammoniacal à 7 ou 8 p. 100, soit 70 à 80 grammes de métal dissous par litre. Le bain doit

rester neutre au papier de tournesol. On y ajoute fréquemment un produit dénommé sel neutre dans le commerce, mélange de phosphate et de bicarbonate de soude avec du sulfate d'ammoniaque. Le phosphate et le bicarbonate augmentent la conductibilité du bain (*)

On peut, au lieu d'anodes en nickel, employer des anodes positives insolubles en charbon de cornue. Dans ce cas, le bain doit être nourri avec des cristaux de sulfate de nickel ammoniacal. On précipite les métaux étrangers qui peuvent souiller le bain par l'addition journalière d'une petite quantité de sulfure de sodium. Les bains chauds donnent des précipités plus brillants, mais Moins solides que les bains froids. Quand l'objet sort du bain, on l'immerge dans de l'eau chaude, puis on le dessèche dans de la sciure de bois ; enfin on le met dans un drap et on le polit au brunissoir.

Nickel poli. Nickel vif. - Il faut distinguer entre la préparation du nickel poli et du nickel vif. Dans la (*) E. Japing. L'Électrolyse, la Galvanoplastie et l'Électrométallurgie.