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DE PONTGIBAUD.
ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES
Une autre formation sédimentaire, encore plus récente,
est au contraire assez répandue dans l'étendue des concessions de Pontgibaud : ce sont des alluvions ponceuses, avec sables et cailloux roulés, dont les éléments parais-
sent provenir du massif du Mont-Dore. Ces alluvions fluviatiles se rencontrent au-dessous de coulées de basalte qui les ont protégées contre l'érosion; elles se rattachent au pliocène moyen (notation p° sur la feuille de Clermont). Le pliocène supérieur manque dans la région et les alluvions anciennes y sont peu développées. Il est cependant intéressant de signaler leur existence à Pranal, au-dessous de la coulée du volcan de Chalusset.
Roches éruptives. - Les roches éruptives sont abondantes dans la région de Pontgibaud. Les unes se rattachent au type acide et sont antérieures à la formation des filons, formation sur laquelle elles ont exercé une influence considérable, Les autres se rattachent au type basique ; elles se présentent en coulées et leur apparition, relativement récente, est postérieure au dépôt du remplissage métallifère. Le type acide est représenté par des filons, soit de gra-
nulite à mica blanc et parfois à tourmaline, soit de microgranulite, prenant quelquefois l'aspect d'un porphyre quartzifère. avec gros cristaux de feldspath. Cet aspect est particulièrement caractérisé dans un puissant filon qui coupe la vallée de la Sioule un peu en amont de Pranal. Les filons de granulite et de microgranulite traversent toute la masse des schistes cristallins ; ils sont extrêmement nombreux et les affleurements signalés sur la carte géologique ne représentent certainement qu'une faible partie de ceux qui existent. Ces affleurements sont assez difficiles à reconnaître ; masqués souvent par une assez forte épaisseur de terre végétale, ils se confondent
avec elle par suite de l'intensité de la décomposition
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qu'ils ont subie. Cette décomposition n'est d'ailleurs pas limitée au voisinage de la surface ; elle s'étend fréquemment à une profondeur considérable, ainsi qu'on a pu le con-
stater dans les travaux souterrains. Il ne semble cependant pas qu'il faille en attribuer l'origine à la formation même des gîtes métallifères ; ceux-ci sont, il est vrai, très fréquemment encaissés dans une roche feldspathique si complètement kaolinisée que sa nature véritable est à
peine reconnaissable, mais ce n'est pas là une règle absolue ; à Pranal, les filons de granulite sont restés
durs et compacts malgré l'imprégnation métallifère qu'ils ont subie. Il semble bien plutôt que la décomposition de l'élément feldspathique ait été provoquée par une action superficielle et que l'étendue considérable de cette altération dans le sens vertical, constatée dans certains centres d'exploitation comme Roure et la Brousse, tienne simplement aux circonstances qui ont facilité la circulation des eaux atmosphériques ou prolongé la 'durée de leur action. Les considérations exposées plus loin sur le rôle des érosions locales feront mieux comprendre ,le sens et la portée de l'observation qui précède. L'allure des filons de granulite et de microgranulite est aujourd'hui assez bien connue dans son ensemble par suite du développement des travaux souterrains ; elle est extrêmement irrégulière. La puissance de ces filons varie depuis quelques centimètres jusqu'à 15 ou 20 mètres ; leur direction oscille entre le nord-nord-est et le nordnord-ouest ; elle est loin d'être uniforme pour un même
filon. Dans certains points, notamment à Pranal, les filons s'anastomosent les uns avec les autres, formant ainsi un réseau très complexe. En faisant abstraction de ces irrégularités locales, on peut admettre que le faisceau des veines granulitiques est dans son ensemble orienté un peu à l'est du nord vrai, comme celui des filons métallifères.