Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 219]

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DE PONTGIBAUD.

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

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niveau de 160 mètres. Au-dessous de ce niveau, la veine métallifère s'est resserrée rapidement dans tous les

riche au voisinage même de la jonction ; elle a donné lieu à quelques abatages avantageux jusqu'au niveau de 140 mètres, mais elle s'est amincie progressivement ensuite, et au niveau de 160 mètres, où on l'a récemment explorée sur une certaine longueur, elle s'est montrée inexploitable. On n'a pas encore constaté son existence aux niveaux inférieurs. La veine principale, ou veine du toit, se continue au contraire avec une assez grande régularité jusqu'au niveau de 240 mètres, le plus profond des travaux actuels ; mais elle s'amincit et surtout s'appauvrit en même temps que le filon granulitique du toit diminue de puissance. Au-dessous de 190 mètres, elle est presque absolument stérile et constituée simplement par une veine de quartz

elle a cessé d'être exploitable un peu avant le

intercalée entre le micaschiste au mur et une bande

caissé directement dans le schiste micacé ou chloriteux. La jonction des deux branches de la première colonne métallifère s'est effectuée vers une profondeur de 100 à, 120 mètres ; à partir de ce moment le filon s'est montré peu productif aux environs du puits Basset. Mais en suivant vers le sud la veine déjà appauvrie, on a découvert une deuxième colonne métallifère qui n'arrivait pas jus-

qu'à la surface. La limite supérieure de cette colonne dépassait à peine le niveau de 60 mètres, au sud du puits Alice; le maximum de son développement horizon-

tal, atteignant 300 mètres environ, a été rencontré au sens ;

niveau de 200 mètres. La deuxième colonne, bien que réunie à la première entre les niveaux de 140 et de 180 mètres, présente des caractères assez différents. Au lieu d'être composée de veines multiples, ramifiées dans un puissant filon de granulite, elle est ordinairement représentée par une branche

unique, qui s'intercale entre le micaschiste du mur et le filon granulitique, réduit, lui-même à une épaisseur de 1'1,50 à 2 mètres. Le remplissage est principalement

composé de quartz et de débris de granulite, avec de la barytine et de la galène, moins argentifère que dans la première colonne; on y rencontre parfois un peu de calcite et de blende. Ces deux derniers minéraux étaient relativement abondants dans la partie supérieure de la colonne sud, vers 60 mètres ; peu considérable à ce niveau, la puissance du filon a augmenté rapidement au-dessous et a atteint 2m,50 à 3 mètres au niveau de 100 mètres ; vers ce dernier ni-

veau, le filon détache dans le micaschiste du mur une branche métallifère qui n'est pas accompagnée de granulite comme la veine principale. Cette veine était assez

kaolinique au toit.

En même temps que se produisent ces phénomènes d'amincissement et d'appauvrissement, l'inclinaison diminue; tandis qu'elle était de- 70° à 80° dans les niveaux su-

périeurs, elle tombe à 55° entre les niveaux de 200 et 240 mètres.

Une diminution analogue de l'inclinaison a été constatée vers l'extrémité nord de la zone métallifère. Au bout du niveau de 40 mètres, qui a été poussé beaucoup plus loin que tous les autres, le micaschiste encaissant était devenu tendre et très riche en mica; le filon s'était réduit à une veine de quartz stérile.

Dans la même direction, les niveaux de 80 et de 100 mètres ont été poussés moins loin et arrêtés dans un micaschiste plus dur ; le filon y était également stérile, quartzeux et dépourvu de granulite. Au niveau de 120 mètres, on a retrouvé un peu de granulite en dehors de la zone exploitable, mais cette granulite était relativement peu abondante ; de plus elle était dure, tandis que celle qui se rencontre dans la région centrale des travaux