Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 218]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PONTGIBAUD.

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dans l'intervalle une vaste lacune totalement inexplorée. En 1854, c'est-à-dire aux débuts de la société nouvelle, on avait entrepris quelques recherches superficielles sur des affleurements situés au sud de Bromont, mais on les avait bientôt abandonnées. En 1862, on découvrit accidentellement des échantillons de carbonate et de phosphate de plomb en un point situé non loin des premiers travaux, sur la pente nord du ravin qui passe entre Bromont et le hameau de la Brousse ; les recherches furent reprises et firent decouvrir un massif important de minerai riche en argent. L'exploitation donna des résultats très avantageux dès le début ; en 1864, on commença le fonçage du puits Basset, qui fut le centre des travaux de la région nord et fut peu à peu approfondi jusqu'à 140 mètres. A partir de 80 mètres de profondeur, le développement de la colonne riche s'accentua vers le sud ; pour mieux desservir l'exploitation, on entreprit, en 1874, le fonçage du puits Alice, situé à 140 mètres au sud du puits Basset. Ce puits a atteint aujourd'hui 240 mètres de profondeur, et assure l'épuisement des travaux en même temps que la plus grandel)artie du service d'extraction. Le filon de la Brousse présente un tracé peu sinueux. Sa direction générale est N. 168°E. (N. 12° 0.); dans la région nord, elle dévie vers N. 162' E. (N. 18° 0.), dans la région sud, vers N. 174° E. (N. 6° 0.). Les travaux sur le filon de la Brousse ont atteint aujourd'hui un développement de près de 1.000 mètres en direction, mais ce chiffre total est obtenu en additionnant les longueurs de deux niveaux différents, celui de 40 mè-

Celle-ci forme deux colonnes reliées l'une à l'autre .entre les niveaux de 140 et de 180 mètres. Celle du nord était la seule qui affleurât au jour ; elle y présentait son maximum de développement. Au niveau de la galerie d'écoulement, elle s'étendait sur une longueur

tres, poussé à 315 mètres au nord du puits Basset et

diminuaient en même temps ; ces veines se rapprochaient progressivement et finissaient par se réunir en une seule qui s'amincissait à son tour ; le minerai disparaissait du remplissage et celui-ci se réduisait à un filet de quartz,

celui de 80 mètres, poussé à 650 mètres au sud du même puits. Tous les deux ont été arrêtés dans une région stérile du filon, après avoir dépassé depuis assez longtemps la zone productive.

d'environ 250 mètres et présentait une richesse très considérable tant comme abondance de minerai que comme teneur en argent. Au niveau de 20 mètres, la longueur exploitable s'était réduite à 150 mètres ; elle resta sensiblement constante jusqu'à 60 mètres, puis elle recommença à décroître et se réduisit à 40 mètres environ au niveau de 120 mètres.

Dans cette région, le filon était constitué par deux veines métallifères situées l'une vers le toit, l'autre vers

le mur d'une puissante masse de granulite fortement kaolinisée ; ces deux' veines étaient encaissées dans la gra-

nulite même, sans arriver au contact avec des épontes formées de micaschiste passant souvent au schiste chloriteux. La veine du mur, la plus importante des deux, se présentait avec 0'1,80 à 1',50 de puissance dans les -étages supérieurs ; celle du toit n'avait ordinairement que .0',30 à 0m,50. Ces deux branches du filon étaient souvent reliées par des veines transversales ; l'épaisseur exploitable atteignait par suite 2m,50 à 3 mètres vers les points

.de bifurcation. La puissance du filon granulitique luimême va jusqu'à 15 ou 20 mètres ; les schistes chloriteux qui en forment les épontes, sont peu inclinés et d'allure assez régulière.

Vers les limites de la colonne riche, la puissance du filon de granulite et celle des deux veines métallifères

tantôt accompagné d'un peu de granulite, tantôt en-