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NOTE SUR LES ROUES D'ACIER COULÉ
EN ANGLETERRE.
qu'ici indispensable, comme les roues de locomotives et les arbres de leviers de freins. Nous citerons, sur le moulage d'acier, un article de M. Billy, ingénieur des mines, dans le Génie civil du 26 décembre 1891 (p. 126), et un autre article dans le même joUrnal (17 janvier 1891, p. 187). Les progrès faits dans cette voie, depuis deux ou trois
fer chauffé au blanc, et soumettant le tout à l'action d'une petite presse hydraulique qui forme le joint en
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ans, par les compagnies de chemins de fer en Angleterre sont considérables. C'est surtout dans la fabrication des centres de roues que l'emploi du métal coulé s'est développé.
Jusqu'à ces dernières années, les constructeurs an-
glais en étaient restés, pour la fabrication de ces organes, à un procédé très primitif qui consiste à forger la roue pièce par pièce, et que nous avons pu voir encore employé sur une grande échelle aux ateliers de construction des de Swindon (Great Western llailway). On prépare 20 kilogrammes au plus, constipaquets de fer de 10 à
tués généralement de débris de toutes sortes. Ces paquets, préalablement chauffés, sont forgés au marteaupilon au moyen de matrices grossières, pour donner deux
séries de pièces : les unes, telles que A, Pl. XXI, fig destinées à constituer la moitié d'un rais et la partie correspondante de la jante ; les autres, telles que B, l'autre moitié du rais et un secteur du moyeu. Ces pièces sont d'abord soudées deux par deux de façon à donner des rais complets ; puis on en assemble le nombre nécessaire pour former la roue, en les maintenant au moyen d'un cercle de fer, sorte de bandage provisoire ; le moyeu est alors chauffé au blanc scindant, et après avoir posé sur chaque face un disque en fer chauffé également au blanc soudant, on porte le tout sous un pilon muni d'une matrice, et on forge le moyeu. Il ne reste plus qu'à rendre la jante continue, ce qui se fait en chauffant les deux parties en regard l'une de l'autre, interpo'sant un coin de .
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pinçant la jante.
Comme on le voit, ce procédé est très long et exige un très grand nombre d'opérations distinctes. Une roue
de n rais comporte 3n + 2 pièces qu'il faut préparer d'avance et qui exigent 2n + 1 soudures. Quatre hommes fabriquant les pièces À et B en font environ 80 par jour.
Pour le moyeu, six hommes occupés à ce travail, qui exige, après le matriçage, une sorte de matage, font par jour 3 à 4 opérations. Quant à la soudure de la jante, quatre hommes font environ 28 opérations par jour. Le résultat est d'ailleurs un produit grossier qui exige
un finissage assez coûteux, mais qui présente, par .contre, les plus sérieuses garanties. Cette considération, jointe au bas prix de la matière première et à l'avantage
que l'on trouve toujours à utiliser un outillage et un personnel depuis longtemps appropriés à un genre de travail, font que ce procédé a été longtemps appliqué en Angleterre, et qu'il s'est maintenu encore aujourd'hui à Swindon et ailleurs. Les roues fabriquées sont de toutes les tailles, depuis les roues porteuses de 1 mètre et moins jusqu'aux grandes roues motrices des machines express employées sur la voie Brunei, roues dont le diamètre atteint 2'1,40. Le prix de revient des centres de roues en fer forgé varie, à Swindon, de 250 francs *pour les roues de wagons à marchandises (celles des voitures à voyageurs ont des centres en bois de teck), jusqu'à 500 francs pour les roues motrices des machines. Ces prix ne sont pas, en somme, très élevés. On sait que la roue en fer forgé, très généralement employée actuellement en France, est fabriquée au moyen d'Un procédé beaucoup plus perfectionné ; les rais, le moyeu et la jante sont préparés en employant