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612 DIVERSITÉ DE QUALITÉ DES MÉTAUX EMPLOYÉS
PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER.
quelle que soit la méthode de travail par procédés Bessemer, Thomas, Siemens-Martin acide ou basique ou toute autre. Type à double champignon, réseau Orléans. Essai à la flexion. - Le rail posé sur deux points d'appui espacés de 1 mètre, doit supporter 5 minutes sans déformation un tonnage de 18`,5 pour un poids par mètre de Essai au choc. - Chaque moitié de la barre cassée au précédent essai poussé à outrance,- doit supporter sans se rompre le poids d'un mouton de 300 kilogrammes tombant d'une hauteur de 1111,50.
Ces deux épreuves fixent pour le rail à DC, comme celles précédentes de la compagnie P-.L-.M pour le modèle
Vignole, les limites de dureté entre lesquelles le fabricant peut diriger son travail en toute latitude en produisant de bons rails satisfaisant à tous les desiderata de leur emploi. La compagnie du Midi, par ses épreuves à la flexion comme par celles au choc exige un métal extra dur, beaucoup plus dur que celui des compagnies P.-L.-M., et P.-0 . elle désire surtout un métal résistant à l'usure ; mais à cet égard, elle impose dans les essais au choc une condition
qui paraît aller contre son but. Dans cette épreuve, la barre posée sur deux appuis distants de 1',10 doit supporter le choc d'un mouton de 300 kilogrammes à la hau-
teur de 1'1,75 sans se rompre ; mais en poursuivant les chocs du mouton à des chutes successives .et croissantes par Orn,25, la barre doit casser à la chute d'au plus 4 mètres. A l'origine même, l'essai était plus rigoureux, on ne tentait que deux hauteurs de mouton, une à 1'1,75 à laquelle le rail devait résister et l'autre à 4 mètres à lAttelle il devait rompre. La qualité du produit est ainsi enfermée dans un dilemme de réalisation bien difficile et qui entraîne
la fabrication d'un acier fonteux, chargé de matières impures pour permettre la rupture à 4 mètres.
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Il est bien démontré que la présence des matières im-
pures dans l'acier, que le métal soit dur ou doux, est essentiellement dangereuse ; dans ces conditions, l'acier
est sujet aux ruptures et détériorations accidentelles ; d'autre part, il résiste moins à l'usure. Cette condition complexe établie à la compagnie du Midi dès l'origine de l'emploi de l'acier a été basée sur de premiers essais de fabrication au Siemens - Martin acide où l'emploi dans l'opération de vieux rails en fer donnait aisément par leur élément phosphoreux un produit aigre et cassant. Depuis cette époque, les conditions de fabrication se sont transformées en s'améliorant ; mais les conditions de recette sont restées les mêmes, appli-
quées par habitude d'un cahier de charges à l'autre à chaque nouvelle adjudication.
On peut avec un métal pur, composé de fer et carbone avec le moins possible de matières étrangères, telles que silicium, soufre, phosphore, manganèse, etc., obtenu par les procédés Bessemer, Thomas, Siemens-Martin acide ou basique, obtenir autant de dureté que peut exiger le consommateur, autant de raideur qu'il sera jugé nécessaire pour donner la rigidité voulue à la voie, sans obtenir un acier aigre qui rompt à une hauteur déterminée du choc du mouton. Exiger une rupture à une hauteur minima, c'est forcer le fabricant à affiner insuffisamment son métal, lui donner une tendance à l'aigreur, dangereuse pour la sécurité et résistant mal à l'usure. Il est vrai que le réseau du Midi s'étend surtout dans une région à climat relativement chaud, où l'emploi d'un acier aigre se prête moins aux ruptures que sous des climats plus rigoureux ; mais sur les lignes montagneuses du réseau du Midi à températures variables, un métal moins dur ne serait pas sans quelque utilité. Il résulte de cet exposé sommaire qu'en définitive les