Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 19]

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NOTE SUR LES ÉLÉMENTS ET L'ENTRETIEN

site nullement tout le travail de terrassement qui est rendu obligatoire sur les lignes à profil plus chargé: Il s'ensuit qu'une visite superficielle suffit, non seulement pour mieux reconnaître les déformations de voie, mais encore et surtout pour les prévenir en resserrant continuellement les attaches. Au point de vue de l'organisation de l'entretien, voici comment elle est constituée sur quatre des grands réseaux anglais Le réseau est divisé en six Great Northern Ry. districts de 300 à 350 kilomètres chacun, avec un chef de district. Sous ses ordres se trouvent des inspecteurs chargés chacun de l'entretien d'une section d'environ 45 kilomètres. Enfin sous chaque inspecteur se trouvent les chefs d'équipe, dirigeant le travail de leurs équipes respectives en faisant des tournées de visite à raison de deux par jour sur leur section, qui comprend au plus 4 kilomètres. Les équipes comprennent trois à quatre hommes, plus un chef. Les ouvriers travaillent 50 heures et demie par semaine en hiver, et 56 heures et demie en été ; les salaires variant de 26,85 à 21,10 par semaine. L'inspecteur est responsable. Chaque chef d'équipe doit lui envoyer tous les mois un rapport. Les équipes sont uniformément Great Western Ry. de six hommes avec un chef responsable. Les sections varient de 4 à 6 kilomètres. Les salaires sont de 22',50 33',75 par semaine, pour une durée de travail de 53 heures en hiver et 56 heures en été. Le réseau, composé Lancashire and Yorkshire Ry. comprend 13 districts de seulement de 800 kilomètres, 60 kilomètres environ, sous la surveillance d'un inspecteur. Chaque district est divisé en sections de 3 à 4 kilomètres; l'entretien de chacune est assuré par une équipe de trois à six hommes, dont un chef responsable, travaillant 55 heures et demie par semaine et payés 23,75.

DES VOIES FERRÉES EN ANGLETERRE.

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Midland Ry. La longueur des inspections est encore de 40 à (30. kilomètres. Sous les ordres de chaque inspec-

teur se trouvent deux ou trois sous-inspecteurs, ayant à surveiller 20 à 25 kilomètres de voie. Enfin les équipes, composées de cinq à six hommes, opèrent sur 4 à 5 kilomètres. La conclusion à tirer de ces quelques remarques, c'est que le service de l'entretien comporte une main-d'oeuvre plutôt moins onéreuse que sur les réseaux français. Tandis que, pour ces derniers, il faut compter de 10 à 16 journées pour 1.000 trains (*), les voies anglaises emploient

environ 10 journées. Il faut attribuer très probablement la plus grande part de cette différence à la différence de profil du ballast et au gain de temps qui en résulte. Sauf

ce détail, l'organisation du travail est la même qu'en France. On fait varier d'après la fréquentation la longueur des sections, ou, ce qui semble plus logique, le nombre des ouvriers constituant l'équipe. Nous allons maintenant examiner quelles sont les principales imperfections auxquelles le service de l'entretien doit parer en Angleterre, et quels sont les remèdes qu'il leur apporte.

Lorsqu'il s'agit en particulier d'une voie à double champignon, il peut se produire les altérations suivantes Usure de la surface de roulement ;

Usure du rail dans le coussinet, entraînant la modification du gabarit; Usure des coins et des mâchoires du coussinet ; Usure des éclisses et des portées d'éclissage; Ébranlement des coussinets sur- la traverse ; usure de la surface de sabotage ; () L'emploi de la méthode d'entretien par revisions générales a permis à la compagnie de l'Est d'abaisser le chiffre de la mainffuvre à 10 journées pour 1.000 trains sur les lignes de grande fréquentation. Torne II, 1892.

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