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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
pourrait, sans compromettre la vie des ouvriers, permettre la continuation des travaux tant que les concessionnaires n'auront pas pourvu à l'éclairage par des moyens qui préviennent l'inflammation de ce gaz et les
qui était en même temps directeur des mines d'Anzin Je vous prie de vouloir bien me faire connaître le
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nouveaux malheurs qui en seraient le résultat ; « .Arrêtons
A la réception du présent arrêté, l'exArt. ler. ploitation des couches de houille dans toutes les fosses de la Compagnie d'Anzin où la présence du gaz hydrogène carboné s'est déjà manifestée, sera suspendue. Les travaux ne pourront y être repris que Art. '2. lorsque les concessionnaires se seront pourvus de la quantité de lampes de sûreté qui leur est nécessaire. Tout autre mode d'éclairage des travaux Art. 3. souterrains est expressément prohibé. Les lampes seront allumées avant d'être descendues dans les mines, ou du moins aussitôt que les ouvriers seront arrivés au bas des échelles. Elles seront fermées de manière à ce que ces ouvriers n'aient pas la faculté de les ouvrir. Il est expressément défendu aux ouvriers : Art. 4. 1° De faire usage des chandelles ou de lampes à feu libre ; 2° De fumer dans les mines ; 30 D'y introduire des pipes, des briquets, de l'amadou et même du tabac à fumer. Le directeur de l'établissement se concerArt. 5.
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plus tôt possible combien il y avait de fosses en état d'exploitation réelle au moment où vous est arrivé l'arrêté de M. le préfet; combien il reste encore de fosses en état d'exploitation actuelle, parce qu'il n'aurait pas été nécessaire d'y appliquer ledit arrêté ; Combien les ouvriers travaillent aujourd'hui de jours par semaine et combien ils travaillaient de jours égale-
ment par semaine avant l'exécution dudit arrêté du 22 avril; Enfin, à quelle époque vous prévoyez que vous aurez
un nombre de lampes suffisant pour que la suspension puisse être levée. » La Compagnie avait pris les devants d'elle-même, elle avait arrêté l'exploitation des fosses grisouteuses et réparti ses ouvriers dans les fosses qui ne présentaient pas les mêmes dangers, en même temps qu'elle travaillait activement à s'approvisionner en lampes de sûreté. Aussi le directeur répondait-il au sous-préfet
Qu'il y avait sept fosses en état d'exploitation, les seules où il n'y avait aucun danger à craindre, lorsque l'arrêté lui était parvenu et que ce même nombre de fosses restait en état d'exploitation (*) ;
Que les ouvriers travaillaient trois jours par semaine
tera avec M. l'ingénieur pour prendre les mesures de police intérieure les plus propres à assurer l'exécution
d'An zin proprement dite (non compris Fresnes ni Vieux-Condé)
des dispositions qui précèdent. Les contraventions à ces dispositions seArt. 6. ront poursuivies et punies conformément à la loi, etc. L'Administration était résolue à faire observer à la
7 restèrent en exploitation : l'Écluse, Bleuse-Borne, la Cave, le Verger, Saint-Joseph, Saint-Pierre et Saint-Charles; 7furent momentanément abandonnées : Grosse-Fosse, Tinchon, le Moulin, Chaufour, Beaujardin, Marais et la Sentinelle qui venait d'être ouverte.
lettre cet arrêté : le 7 mai suivant, le sous-préfet de Douai posait les questions suivantes au maire d'Anzin,
(*) Au moment de l'accident du Chaufour, la concession comprenait 14 fosses
A ce dernier chiffre on pourrait ajouter le Retour-Lomprez, momentanément abandonné en 1819, et Saint-Jean, serrementé en 1822.