Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
DE L'ACIER SUR SOLE AUX ÉTATS-UNIS.
340
PROCÉDÉS DIRECTS POUR LA FABRICATION
voit que le procédé Eames, avec des minerais variant de
62 p. 100 à 65 p. 100, conduit à un déchet supérieur, de près de moitié. En revanche, on trouve en déchet sensiblement égal si on compare le procédé Eames au traitement complexe au haut fourneau et au four à puddler,
appliqué aux États-Unis pour la fabrication de massiaux qui sont d'un emploi courant pour la fabrication d'acier pur sur sole. D'autre part, à Pittsburg du moins, il y a une économie notable sur le prix de revient. On a vu que, pour obtenir une tonne de massiaux de cinglage il fallait environ 1.660 kilogrammes de minerai, et 413 kilogrammes de coke. Le minerai vaut à Pittsburg, ec 6 à 4 7 la tonne. Le coke valait, avant 1891, F$ 1,75 la tonne à Pittsburg.
La production d'une tonne de massiaux correspond d'ailleurs à 1,09 journée d'ouvriers ; Or la journée d'un puddleur vaut à Pittsburg 4 3,00 en moyenne. Les dépenses précédentes correspondent donc à un total d'environ 4 12,50 à 13,00. A cela il faut ajouter les frais .de broyage, la force motrice et la main-d'oeuvre employées au cinglage, et les frais généraux. Sur ces divers articles je n'ai pu obtenir de renseignements absolument précis. Mais on peut évaluer à 4 23,00, à e 0,5(} près, le prix de revient de la tonne de massiaux.
341
Eames pouvait donner des produits rivalisant avec avan-
tage: avec les fers de Suède, d'une part, pour la fabrication de l'acier au creuset , et d'autre part avec les scraps purs employés à la fabrication sur sole d'aciers de qualité supérieure. La fabrication directe de l'acier sur sole, au moyen de loupes chargées chaudes, au sortir du four de réduction, dans un bain de fonte liquide, a, paraît-il fonctionné quelques temps avec succès. On y a renoncé, pour des raisons tirées, m'a t-on dit, de l'aménagement de l'usine. Peut-être pourrait-on s'expliquer aussi ce changement de méthode par ce fait, que dans l'ancienne méthode la déphosphoration était impossible, et que la Carbon Iron Company s'est exclusivement consacrée à la fabrication de produits de qualité supérieure, trouvant sans doute que c'est dans cette fabrication que son procédé donne les meilleurs résultats économiques. En effet, on a vu que les pertes sont élevées. D'autre part, le four à réverbère, par son faible rendement calorifique, est fort inférieur au haut fourneau. Cette infério-
rité est compensée par ce fait que la température y est moins élevée et qu'on y consomme moins de chaleur à des opérations étrangères à la réduction du Minerai. Néanmoins, et malgré l'emploi de réducteurs spéciaux, il ne semble pas que ces considérations suffisent à faire pencher la balance en faveur du procédé Eames, au point
Or à Pittsburg le prix des vieux rails était en 1890'
de vue de la fabrication de l'acier sur sole, lorsqu'il s'agit de produits courants. L'avantage paraît certain,
de 4 21,50. Mais ce n'est pas à ces matériaux de qualité' inférieure qu'il faut comparer les produits du procédé. Eames ; mais bien aux matières pures, blooms de puddlage, etc., qui servent à la fabrication sur sole des aciers, de bonne qualité. Or à Pittsburg le prix de revient de ces. matériaux n'est pas inférieur à 30 ou 4 31,00.
au contraire, lorsque l'on compare ce procédé à la fabrication sur sole de produits spéciaux au moyen de matières pures provenant d'opérations coûteuses, telles que le puddlage et le cinglage, qui occasionnent des pertes de fer et des dépenses considérables de force motrice et de main-d'oeuvre. Aussi peut-on prédire pour la fabrication
Résumé et conclusions. - Ainsi, plusieurs années de. succès, et de fabrication active, ont établi que le procédé'
des aciers supérieurs un avenir assuré au procédé de la Carbon Iron Company, caractérisé par l'emploi de mine-