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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. '1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
de ces recherches et de ces expériences ; elle avait pré-
construite avec soin et dans lequel sont placées les
féré concentrer tous ses efforts en vue d'obtenir le
échelles de la descenderie. Ce compartiment porte le nom de goyau ou royon. Il se termine à la profondeur où l'on rencontre le terrain houiller. Lorsqu'il existe des galeries
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maximum de rendement du seul moyen de ventilation alors reconnu pratique et d'introduire dans les conditions d'aménagement de ses foyers d'aérage tous les perfectionnements dont ils fussent susceptibles. Elle y avait pleinement réussi et les « Foyers d'Anzin » avaient acquis
sur tous les appareils de ventilation alors en usage une supériorité marquée et reconnue de tous. Combes, la plus grande autorité de l'époque, en donnait une description détaillée
« Dans les mines de houille du Nord de la France exploitées par la Compagnie d'Anzin, disait-il, la combustion du foyer d'aérage, disposé latéralement au puits de sortie de l'air, n'est jamais alimentée par de l'air qui ait circulé dans des excavations où se dégage de l'hydrogène carboné. L'air qui passe sur ce foyer descend le plus souvent du jour par une série de petits puits creusés à côté du grand puits vertical qui sert à l'extraction de la houille en même temps qu'a la sortie de l'air. Ces petits puits, appelés beurtias, contiennent les échelles par lesquelles montent et descendent les ouvriers, auxquels il est expressément défendu de se placer dans les bennes ou cuffats élevés par les machines d'extraction. Le pied du beurtia, qui se trouve au niveau de l'emplacement du foyer, est mis en communication avec cet emplacement par un bout de galerie par lequel arrive l'air descendant du jour et qui n'a circulé dans aucune galerie souterraine.
La quantité d'air est réglée par deux portes, dans
les-
quelles on ménage des ouvertures suffisantes, et qui doivent toujours être très petites. Les beurtias aux échelles ne sont d'ailleurs indépendants du-, puits principal que dans le terrain houiller. Sur toute la hauteur des terrains
crétacés, les beurtias sont remplacés par un compartiment isolé du puits principal par une cloison en planches
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aboutissant au puits de sortie d'air dans lesquelles il n'existe aucun dégagement d'hydrogène carboné, on se sert aussi à Anzin, pour alimenter la combustion, de tout ou partie de l'air qui a circulé dans ces galeries ». Combes énumérait ensuite les divers dangers présentés par la ventilation par foyers et les déclarait en quelque sorte annulés par les excellentes dispositions employées à Anzin.
« Finalement, concluait-il, je regarderais la prohibition des foyers d'aérage dans les mines à grisou comme intempestive et même dangereuse ». Cette conclusion terminera bien des discussions dans la nouvelle période que nous allons étudier. Elle explique l'introduction tardive de la ventilation mécanique à Anzin et l'opposition, à première vue singulière, qu'elle allait rencontrer, opposition que ni les Fabry ni les Lemielle ne devaient parvenir à vaincre et que le Guibal seul était
appelé à surmonter quand une expérience de plus de quinze années aurait fait donner à cet appareil des dimensions mieux en rapport avec les volumes d'air considérables que le développement de l'extraction allait exiger.
Nous allons maintenant reprendre l'historique des accidents de grisou à l'époque où nous l'avons laissé, c'est-à-dire en 1852.
Fosse de la Régie, 13 août 1854 (Quatre tués, deux Un accident grave marque le début de cette
blessés).
nouvelle période. Le 13 août 1854, une explosion de gri-
sou éclata à la fosse de la Régie et causa la mort de quatre ouvriers.