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ÉTUDE SUR LE NOUVEAU FOUR SIEMENS.
les autres cas , il présente à peu près .les avantages de l'eau. Dans le four Biedermann et Harvey, avec les conditions de marche actuellement en usage, il procure une .amélioration de 5 p. 100 sur les fours à un seul groupe .de chambres avec -gaz à l'eau (fours de la Compagnie du gaz), mais reste inférieur, d'une quantité au moins égale, .aux fours à deux groupes de chambres et gaz à l'eau, c'est-à-dire aux fours Siemens ordinaires antérieurs à la nouvelle découverte. De telles conclusions sont peu en harmonie avec les
promesses des inventeurs ; aussi, pour les confirmer, est-il nécessaire de réfuter les raisonnements qui ont donné naissance à ces illusions, raisonnements qui ont été plusieurs fois reproduits depuis la communication publiée par la maison Siemens. La promesse de 50 p. 100 d'économie était fondée sur le fait que, d'après la réaction bien connue CO2-1-C =2C°, -l'emploi de l'acide carbonique permet, avec un même poids de charbon, de donner un volume d'oxyde de carbone double de celui que donnerait l'oxygène. Le fait est exact, etil faut convenir avec MM. Siemens que, pourvu que le four
.ait une température suffisamment élevée, il n'y a pas impossibilité à alimenter les gazogènes de produits brûlés, et qu'on peut obtenir par là une quantité de gaz plus grande, le gaz pouvant d'ailleurs être aussi riche qu'avec un gazogène ordinaire. Mais MM. Siemens ne se sont pas préoccupés de voir où était emprunté cet excédent de ca. bries disponibles à la sortie des gazogènes, lequel ne peut. évidemment venir du combustible ; ils ont admis qu'il était puisé dans la chaleur perdue des fumées, et là est le point faible du raisonnement. Ces calories sont en réalité empruntées au four même pour lui être rendues immédiatement, parcourant ainsi un cycle fermé, sans aucun avantage ni pour la tempéra. ture du four ni pour la récupération. La quantité d'acide
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carbonique envoyée dans la grille ne modifie en rien celle qui s'échappe par la cheminée, les fumées ne dépendant évidemment que .du poids de houille brûlé. L'acide carbonique soustrait -aux fumées retourne au four et doit toujours s'échapper par la cheminée , et en supposant le cas de la gazéification par 002 seul), il en résulte que chaque molécule de carbone passe deux
fois dans le four, que la masse des fumées se trouve doublée, comme l'est la masse du gaz combustible. Il y a là deux effets qui se détruisent. Les inventeurs ont cherché, par l'emploi de l'acide carbonique, à récupérer la
chaleur sur une partie des produits brûlés, mais cette méthode augmente la quantité des produits brûlés d'une quantité précisément égale à celle qu'on peut détourner de la cheminée, l'effet est donc nul : la régénération du carbone n'existe pas. § IV. - CONCLUSION.
La discussion précédente est faite à un point de vue tout théorique. Dans la pratique, il faudrait apporter aux chiffres précédents de nombreuses modifications ainsi j'ai supposé que la récupération totale est possible : en pratique, il faut, pour que les échanges de chaleurs se fassent, un écart minimum de 150 à 200° entre le gaz et les matériaux agents de la récupération; il faut encore que la température reste suffisante à la base de la che-
minée pour assurer le tirage. Il faut tenir compte du refroidissement, dont j'ai indiqué l'importance. Toutefois, la critique précédente reste absolument vraie en tant que comparaison entre les différents modes de récupération. D'après les chiffres trouvés, on peut conclure que
De tous les systèmes de régénération actuellement en usage, le plus parfait est celui des fours à deux groupes