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TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION,
CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.
amené à reconnaître que le trafic des voyageurs des petites lignes exerce une influence considérable sur la diffusion des lumières , l'augmentation des parcours moyens , les recettes nouvelles dont bénéficient les grands réseaux et finalement sur les services rendus par les chemins de fer. Dans notre premier mémoire,
nous n'avions pas suffisamment apprécié ces utiles effets du transport des voyageurs sur les petites lignes et nous avions laissé apparaître une préférence trop marquée en faveur du trafic des marchandises. En second lieu, les critiques de M. Colson nous ont amené à faire une analyse.plus minutieuse des éléments qui composent le trafic des petites lignes et à reconnaître qu'il est prudent de réduire de 2,5 à 2,0 le rapport de leur utilité totale à la recette du trafic qu'elles créent, tant sur leurs rails que sur ceux des grandes lignes. :Malgré
cette correction notable , nous restons bien loin de l'opinion de notre éminent contradicteur.
M. Colson a fait observer aussi que c'est au trafic et
non à la recette qu'il serait préférable de comparer l'utilité des chemins de fer. Il a assurément raison; mais
lorsqu'on ne s'occupe que de moyennes, il n'y a pas grand inconvénient à prendre , avec la plupart des auteurs, comme terme de comparaison, la recette qui, en moyenne, varie presque dans la même proportion que le trafic. Nous avons d'ailleurs fait observer, dès le début, que nos chiffres étaient établis en vue de l'application des tarifs actuels, et que si l'on -venait à les abaisser, le rapport de l'utilité à la recette augmenterait par ce seul fait.
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CHAPITRE VIII. QUESTION DES TARIFS.
M. Colson a 63. Utilité des abaissements de tarifs. consacré le chapitre III à la critique des considérations que nous avons développées au sujet des tarifs.
Il débute ainsi
« Attribuant aux transports par chemins de fer une utilité indirecte aussi considérable, M. Considère en déduit
que l'intérêt général commande un grand abaissement des tarifs, et que c'est augmenter les services rendus au pays par une ligne que de provoquer même des trans-
ports qui feraient perdre à l'exploitant plus qu'ils ne feraient gagner directement à l'expéditeur et au destinataire. Si l'on admet, comme nous croyons l'avoir établi ci-dessus, que c'est fausser les calculs sur l'utilité des chemins de fer que d'y faire entrer ces prétendus avantages indirects , cette dernière proposition se trouve réfutée par cela même ». Dans ce passage, M. Colson expose nettement le désaccord qui nous sépare et le rattache si logiquement à ceux que nous avons avons examinés "dans le chapitre précédent que nous pouvons nous borner à une réponse très brève.
Oui, l'opinion que l'on doit se former au sujet de l'utilité des réductions de tarifs, est indissolublement liée à celle que l'on a de l'utilité des transports. M. Colson a donc raison de s'opposer à ces réductions si les chemins de fer ne produisent d'autre effet utile que des économies directes de transport, mais il a tort si, à ces économies directes , s'ajoutent des avantages indirects de grande importance. On adoptera forcément son opinion ou la nôtre au sujet des réductions de tarifs, suivant celle qu'on